Assez rigolé, on passe à la gérontophilie !

 Gerontophilia_portrait_w193h257Par Charlotte d’Ornellas

Tomboy était « éducatif », La Vie d’Adèle « époustouflant » , L’Inconnu du lac « hyper-réaliste ». Les médias s’arrachent les superlatifs, les films les récompenses… Leur point commun ? La promotion de l’homosexualité.

Promoteur officieux d’une société sans norme ni repère, le cinéma accélère le rythme. Bisexualité, homosexualité… et maintenant gérontophilie ! C’est ni plus ni moins le titre d’un film qui sortira en salle le 26 mars prochain.

Lake est amoureux d’une jeune fille de son âge… une histoire qui frisait l’intégrisme, en clair. Du coup, il se fait embaucher par une maison de retraite et tombe sous le charme d’un « séduisant patient » de 82 ans, d’origine africaine de surcroît ; il aurait été bien dommage de se passer d’un petit refrain immigrationniste…

Deux hommes, 18 ans… 82 ans, ravalez donc vos préjugés, on vous parle d’amour, là. On « repousse les limites » avec une histoire « romantique » dégoulinante de bons sentiments pour vous expliquer, vieux réacs que vous êtes, que la famille – père, mère et enfants – comme socle de la société, c’est vraiment fini.

On a commencé par caser un divorce systématique, des remariages à l’envi, une mère qui pour compenser son ennuyeuse hétérosexualité fume des joints avec sa fille, des couples gay nettement plus sympathiques que les vieux hétéros qui passent leurs journées à s’engueuler, la gamine homosexuelle qui réussit à briser les codes d’une société patriarcale étouffante, la petite fille qui découvre son avenir en glissant un pénis en pâte à modeler dans sa culotte… Il était temps d’innover !

Un jeune et un vieux… c’est beau, pleurez, bande de fachos ! Bon, pour l’instant, on s’empresse de vous préciser que Lake a 18 ans, le progressisme est patient… mais on compte sans doute sur l’émotion des spectateurs pour préparer un accueil triomphant au prochain chef-d’œuvre Pédophilia. Ne hurlez pas, l’enfant n’aura que quelques années de moins, rien de choquant.

C’est beau, ça lutte contre les stéréotypes et ça promeut la solidarité entre les générations. Faire un film sur un garçon attentionné envers un grand-père pour encourager la jeune génération à prendre soin de ses racines ne suffisait pas, il fallait que ce soit sexuel, évidemment. Continuer à résumer l’homme à ses pulsions sexuelles en tous genres, c’est mieux, question de dignité.

Et quand la future génération aura bien compris qu’elle n’est ni homme ni femme, ni noire ni blanche, ni catho ni bouddhiste, ni enfant ni adulte, sans Ciel ni racine mais persuadée de sa toute-puissance sur la nature, enfin elle sera « libre », si si. Et le cinéma pourra redevenir un art, depuis le temps qu’il n’est plus qu’un outil idéologique.

L’avantage, c’est que le jour où votre fille tombera éperdument amoureuse de son chien, plus aucun stéréotype réactionnaire ne viendra barrer la route à son « bonheur »… Elle pourra peut-être même l’épouser, continuons de rêver…

Lu sur Boulevard Voltaire

Related Articles