Marguerite Audoux est bien oubliée aujourd’hui. La sortie de Marie-Claire fut pourtant un évènement littéraire en 1910. Le livre obtint le Prix Femina et fut traduit dans toute l’Europe.

La vie de cette petite orpheline dans la Sologne de la fin du XIXè siècle est racontée avec simplicité et talent. Dans un pensionnat de religieuses tout d’abord puis dans un ferme où elle a été placée comme bergère. C’est plein de charme, de mélancolie aussi mais si bien écrit.

Le deuxième tome se passe à Paris dans un atelier de couture. Cette fois c’est la vie des petites ouvrières parisiennes qui est racontée au jour le jour. On retrouve le même talent de conteur, sans embellissement mais sans misérabilisme non plus. La pauvreté y est digne et l’on partage les joies et les peines de chacune avec tendresse. Nous sommes loin du fracas souvent sordide de Zola et c’est bien ainsi.

Nombreuses rééditions notamment dans les Cahiers Rouges de Grasset. Disponible sur les sites habituels de vente.

 

D’autres excellents conseils de lecture sur livredantoine.com.