“Si une femme décide qu’elle a besoin d’avoir des relations sexuelles avec un producteur d’Hollywood afin de faire avancer sa carrière, et qu’elle le fait en effet, et qu’elle trouve tout ça dégoûtant, ce n’est pas du viol”, a ainsi déclaré Benjamin Brafman dans cette interview publiée samedi.
“La promotion canapé n’a pas été inventée par Weinstein”
“Vous avez pris la décision volontaire que vous êtes prêt à faire quelque chose qui est personnellement répugnant dans le but de faire avancer votre carrière”, poursuit-il, “ce n’est pas un crime”. “La promotion canapé n’a pas été inventée par Harvey Weinstein”, affirme aussi Benjamin Brafman. L’industrie du cinéma avait déjà cette réputation “avant ma naissance”, assure-t-il.(…)
Depuis les premières révélations du New York Times début octobre, plus d’une centaine de femmes, dont des célébrités comme Ashley Judd, Gwyneth Paltrow ou Salma Hayek, ont accusé Harvey Weinstein de les avoir harcelées, agressées ou violées, souvent il y a des années, voire des décennies.
Plusieurs victimes présumées l’ont assigné en justice. Le producteur de 65 ans est aussi sous le coup d’enquêtes menées par les polices de New-York, Los Angeles et Londres, même s’il n’a fait l’objet d’aucune inculpation jusqu’ici. Face à ces accusations, qui ont donné naissance au mouvement anti-harcèlement #MeToo, les avocats d’Harvey Weinstein ont toujours démenti qu’il ait eu des rapports sexuels non consentis.