Pour les jeunes élèves de l’école primaire publique Albert-Camus de Saint-Nazaire, la question ne va peut-être plus se poser. Najat Vallaud-Belkacem en rêvait, certains se chargent de réaliser ses rêves.
C’est ainsi que les parents d’élèves de l’école Albert-Camus ont récemment trouvé, dans le carnet de correspondance de leurs enfants, une note. Qui leur demandait de choisir la langue vivante qui pourrait être enseignée à leur(s) enfant(s) à la rentrée prochaine. Le choix ? L’arabe ou le turc.
Cet enseignement (une heure et demie à trois heures par semaine), ouvert à tous, regroupera dans une même école les élèves de plusieurs établissements. Les enseignants ? Des profs étrangers. Dont on nous dit qu’ils seront « évalués » par des inspecteurs français : « Dans le cadre d’accords avec la France, neuf pays partenaires mettent à disposition des enseignants. »
Cette idée d’introduire l’arabe à partir du CP avait été lancée par Najat Vallaud-Belkacem, la Berbère renégate, l’an dernier. Pour suivre, disait-elle, une directive européenne de… 1977 ayant pour objectif d’intégrer des enfants déplacés avec leurs parents dans le cadre d’une immigration de travail et permettre leur réinsertion dans le cadre du retour au pays. Le « retour au pays » ? On est prié de ne pas rigoler…
La France avait alors créé les ELCO (Enseignements de langues et cultures d’origine). Dès 1989, des syndicats de l’enseignement mirent en garde contre « des dérives communautaires » (manière soft de dire les choses sans les dire vraiment). En 2003, même la funeste commission Stasi fit part de son inquiétude. Pour les mêmes raisons. En 2012, le Haut conseil à l’intégration (HCI) dénonça un programme favorisant le communautarisme et mettant les élèves dans le piège « d’un enseignement aux effets plus dévastateurs qu’autre chose ». Certains membres du HCI, moins frileux que d’autres, dirent même leur crainte de voir les « ELCO arabes » devenir « une sorte de catéchisme islamique ».
En 2013, un député du Territoire de Belfort, Damien Meslot, s’inquiéta à son tour (mais en vain) : « Dans certains quartiers sensibles, des cours d’arabe, financés par des réseaux sociaux occultes venant de l’étranger, prodiguent des enseignements dont le contenu véhicule des messages extrémistes. »
Najat Vallaud-Belkacem, qui restera nuisible jusqu’au bout du quinquennat, n’en a cure. Les pays étrangers choisiront et nommeront les enseignants chargés d’enseigner l’arabe et le turc, par exemple, dans des écoles publiques françaises.
Professeur de philosophie et président du Collectif Racine (créé par le FN pour le corps enseignant), Alain Avello a aussitôt réagi à l’initiative de l’école Albert-Camus de Saint-Nazaire : « C’est scandaleux car cela renvoie les enfants à leurs particularismes. Surtout, c’est contraire à la mission de l’Ecole qui est d’assimiler tout enfant à la seule communauté qui vaille, c’est-à-dire la nation. »
On pourrait aussi tenter de réconcilier, pour l’occasion (et avant qu’elle dégage), Vallaud-Belkacem avec l’orthographe. Invitée à mettre quelques mots dans le Livre d’Or de l’Ecole de gendarmerie de Tulle, lors d’une visite officielle, elle a trouvé moyen de faire plusieurs fautes en quatre lignes. Dont professionalisme (pour professionnalisme) et inpressionnant (pour impressionnant). Et c’est signé, sans vergogne aucune : « Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education (sic) nationale (resic) ».
Alain Sanders – Présent