Pour ne rien vous cacher, chers amis lecteurs, je ne crois pas beaucoup à la fameuse “grande consultation nationale”. Quand on voit ce que les oligarques font de notre vote (je n’oublie pas le référendum sur la constitution européenne de 2005…), quand on voit avec quelle désinvolture ils font dire aux états généraux de la bioéthique le contraire de ce qu’ils ont réellement dit, il me semble assez clair que M. Macron et ses amis n’ont qu’une idée en tête: enfumer les gilets jaunes et reprendre le cours “normal” des choses. En un mot, revenir au “désordre établi” comme on disait joliment dans les années 1930.
J’ajoute que, dans le cas de l’actuelle “grande consultation”, c’est encore plus absurde, puisqu’en premier lieu, on imagine mal les Gilets jaunes signaler leurs doléances au Conseil économique, social et environnemental, archétype de ces “bidules” qui font écran entre la volonté populaire et la décision politique. S’ils refusent toute connexion syndicale et partisane, a fortiori, on ne voit pas comment ils pourraient choisir d’enterrer leurs revendications dans cette plateforme du CESE. D’autant que ce dernier s’est déconsidéré en jetant à la corbeille les 700 000 signatures de la première pétition permettant une saisine du CESE par les citoyens, au mépris de la constitution et de la volonté populaire manifeste. L’actuel président du CESE a d’ailleurs reconnu que cela avait été une faute. Selon moi, cette faute se paiera tôt ou tard de la disparition de cet organisme qui a montré qu’il était à la botte du gouvernement et que, par conséquent, il ne remplissait par l’objet qui lui était fixé par le constitution.
Bref, il y a toutes les raisons du monde de se tenir éloigné de cette consultation. Il n’empêche que, comme les états généraux de la bioéthique, comme le référendum de 2005, ces pseudo-consultations sont aussi l’occasion de redire nos convictions et de les remettre sur le devant de la scène. Sans croire naïvement que nous serons entendus par le législateur, mais en ayant, en revanche, la certitude que, tant que nous en parlons, ces sujets ne sont pas définitivement enterrés.
C’est pourquoi je me réjouis vivement du résultat que l’on pouvait observer ce matin sur le site du CESE. Si vous regardez l’image ci-dessus, vous pourrez constater que les quatre propositions les plus soutenues sont toutes les quatre des propositions “conservatrices”: trois sur la politique familiale et une sur la dénaturation des paysage par les éoliennes. Je ne saurais trop vous encourager, si vous ne l’avez pas encore fait, à aller voter pour elles pour les maintenir en tête:
- Abrogation de la loi Taubira (en tête pour le moment!);
- Fin des subventions dans l’éolien;
- Bâtir une vraie politique familiale (sans doute la proposition la plus complète sur les familles);
- Et rétablir l’universalité des allocation familiales.
Mais, en furetant sur la plateforme, vous trouverez d’autres propositions amusantes, comme des propositions sur la remigration (ici et là), la peine de mort pour les terroristes, ou le rétablissement des libertés communales.
Manifestement, la droite de conviction a gagné un peu d’expérience dans l’activisme numérique et cela ne peut que nous réjouir. Maintenant, souhaitons bonne chance au CESE qui va devoir nous expliquer, à l’issue de cette “grande consultation nationale”, que ce qui en ressort, c’est un grand désir de post-modernité, d’individualisme, d’explosion des familles et d’absurde écologisme (qui n’a rien à voir avec la véritable écologie et en est même souvent le contraire)! Mais je ne suis pas inquiet: “ils” y arriveront… Et cela nous offrira une deuxième tranche de rigolade! L’année 2019 commence bien…
Guillaume de Thieulloy
NB: Quelques lecteurs m’ont demandé qui était derrière la proposition d’abrogation de la loi Taubira. Je n’aime pas beaucoup, en général, ce genre de questions, car cela laisse supposer que, si c’est untel, c’est bien, mais si c’était un autre, ce serait mal. Pour moi, soit l’idée est bonne et c’est bien, quel que soit l’initiateur, soit l’idée est mauvaise et c’est mal, quel que soit l’initiateur. Un de nos sempiternels travers de vieux Gaulois réside dans ce goût de la guerre de chapelles et il me semble que l’une des missions du Salon beige est précisément d’en sortir en soutenant ce qui est bien et en luttant contre ce qui est mal, indépendamment des étiquettes. Cela étant, la réponse à la question est le collectif On ne lâche rien, animé par certains militants de nos grandes manifestations de 2013, dont les plus en vue sont nos amis Fabien Bouglé (Versailles Famille Avenir) et François Billot de Lochner (Liberté politique). Et il va de soi que le Salon beige soutient ardemment toute initiative visant à abroger la loi Taubira et donc ce “trollage” du CESE en particulier!
NB2: Un ami me fait remarquer que le terme “troller” peut paraître péjoratif. Je précise donc que je le prends au sens que je crois usuel sur les réseaux sociaux, au moins depuis la campagne de Trump (maître incontesté de la discipline) d’activisme numérique ludique. Et que, par conséquent, je revendique bien volontiers mon caractère de troll!
Salon beige