Coup d’Etat linguistique à l’Elysée?

François Hollande donnait ses derniers vœux de nouvelle année le 31 décembre 2016. Nous avons eu droit aux poncifs habituels sur lesquels je ne reviendrai pas. Vous connaissez par cœur les arguments de François Hollande, trop lâche pour accoler « islamiste » à « terrorisme » quand il a évoqué les attaques que la France a subies sous son règne. Pour le futur-ex président de la République, son quinquennat fut parfait en tout point.

Un discours mis à mal par les messages Twitter accompagnant l’intervention de François Hollande. Si la France fut aussi bien gérée que le compte @elysee, les effets pervers de la gestion socialiste risquent de se faire sentir encore quelques années… Des internautes ont relevé des fautes d’orthographe que des enfants de 6 ans ne commettraient pas, à moins qu’ils aient eu Najat-Vallaud Belkacem pour institutrice. La forme devient donc aussi indigeste que le fond. Un exploit que seul François Hollande et ses équipes pouvaient accomplir. Jugez plutôt :

– « C’est vous qui auraient le dernier mot. La France compte sur vous. » @fhollande #Voeux`

– « Face aux attaques, vous avez tenu bons, vous avez montré que vous étiez forts, solidaires et unis. »

– « Le socle et là et les bases sont solides » @fhollande #Voeux

– « Dans un contexte de guerre froide, la France a un rang et des valeurs a défendre » @fhollande #Voeux

– « Nous n’avons pas fini avec le terrorisme, il faut le combattre partout et je me rendrais en Irak après-demain pour saluer nos soldats »

Une honte absolue. Sur son compte Twitter, suivi dans le monde entier, l’Élysée ne respecte même plus les bases élémentaires de l’orthographe de notre langue. En maltraitant à ce point le français, les équipes de l’Élysée démontrent leur amateurisme total. D’ailleurs, je serais même tenté d’écrire que les premiers responsables ne sont pas les gestionnaires du compte Twitter mais bien les imbéciles qui les ont embauchés, sans même vérifier s’ils avaient achevé avec succès leur parcours à l’école primaire !

L’excellent Christian Combaz écrivait en septembre 2015 dans les colonnes du FigaroVox que l’on ne savait plus parler le français à l’Élysée. Il se posait alors, en conclusion, la question suivante : « Ou ils sont carrément nuls, c’est une éventualité, ou ils font exprès de laisser passer des bourdes pareilles sans la moindre mise en forme pour accabler leur patron. En ce sens, on pourrait parler de coup d’État linguistique, ce qui serait une première. »

Gabriel Robin – Boulevard Voltaire

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