Le pont des espions

Appelé par le FBI pour défendre, dans les années cinquante, Rudolf Abel, accusé d’espionnage au profit de l’URSS, James Donovan, un modeste avocat d’assurances, réussit à lui éviter la peine capitale. En 1962, c’est la CIA qui le contacte pour qu’il négocie, à Berlin-Est, l’échange de son ancien client contre un jeune pilote américain, dont l’avion, un U2, vient d’être abattu au-dessus de l’espace soviétique.

 C’est une histoire authentique que nous raconte Steven Spielberg dans ce grand film qui fait revivre l’atmosphère oppressante, voire paranoïaque, de la guerre froide, d’abord aux USA, ensuite en Allemagne, avec la construction du Mur de Berlin. Les cinéastes Joel et Ethan Coen ont participé à l’écriture du scénario, dans lequel ils ont introduit quelques touches d’humour bienvenues et des dialogues, en particulier lors des scènes du procès, très brillants. Tom Hanks, impeccable, campe avec beaucoup de subtilité ce beau personnage d’avocat qui sut prendre d’excellentes initiatives et continua, par la suite, à travailler pour les autorités américaines.

 Le héros est un personnage magnifique, à la fois soucieux du respect du droit et respectueux de la dimension humaine de ses clients. En plus, quelques brèves images montrent que c’était un homme animé d’une foi profonde.

Comédie dramatique américaine (2015) [J] de Steven Spielberg, avec Tom Hanks (James Donovan), Mark Rylance (Rudolf Abel), Scott Shepherd (Hoffman), Amy Ryan (Mary Donovan), Sebastian Koch (Wolfgang Vogel), Alan Alda (Thomas Watters), Austin Stowell (Francis Gary Powers) (2h21).

Lu sur le blog de l’Homme nouveau

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