Pierre, fils de… ose dénoncer Marine, fille de…

 

Les temps changent, à en croire cette pétition d’artistes appelant à faire barrage à Marine Le Pen. Il n’y a pas si longtemps, le torche-c… en question aurait été signé par des philosophes blanchis sous le harnais, Julien Doré et Nabilah. Des comiques faisant salle pleine, Jacques Attali et André Glucksman. Des acteurs de renom, Roger Hanin et Cachou. Des intellectuels reconnus, Cyril Hanouna et Marc-Olivier Fogiel. Et là ? Nada. Walou, peau de zob et balai de crin.
Le Syndicat de la magistrature nous avait habitué au « Mur des cons », voilà venu le temps du défilé des soldats inconnus. Vous connaissez Christophe Atabekian, Julien Bismuh, Ernest Pignon ou Manon Recordon ? Vous peut-être, mais moi non plus. La seule signature identifiable ? Le journaliste Christophe Boltanski, généralement mieux inspiré lorsqu’il traite de politique étrangère ; mais si ça se trouve, il ne s’agit que d’une malheureuse homonymie…

Toujours dans le registre antifa, l’impayable Pierre Gattaz, actuel patron du MEDEF et son inénarrable numéro de Louis de Funès en Dom Saluste, dans La folie des grandeurs, de Gérard Oury : « Les riches, c’est fait pour être très riches et les pauvres très pauvres ! » Et dire que certains reprochent au Front national son côté « fille de », alors que le Pierre en question n’est jamais rien d’autre que le fiston d’Yvon qui, jadis, présidait déjà le syndicat en question. Le père avait un peu plus de tenue ; hélas de tels talents n’ont rien d’héréditaire.

Dans Le Parisien de ce mardi dernier, le moins qu’on puisse dire est qu’il envoie le pâté à la sévère : « L’arrivée aux commandes de Marine Le Pen ou de sa nièce Marion en Nord-Pas-de-Calais ou PACA, et demain, qui sait, à la tête du pays, plongerait la France des décennies en arrière. » Quelle buse… Car voilà qui pourrait bien pousser les derniers électeurs hésitant à glisser un bulletin FN dans les urnes de ce dimanche prochain.
La France d’il y a quelques décennies ? Un quasi plein-emploi. Une industrie florissante. Peu d’immigration et quasiment pas d’insécurité. Une France dont la politique étrangère était écoutée dans le monde entier. Des comptes sociaux à l’équilibre. Une balance du commerce extérieur largement bénéficiaire. Pas de jungle de Calais ni de banlieues prêtes à exploser. Pas d’islam radical et belliqueux non plus.
Sacré Pierrot !

Nicolas Gauthier

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