“CHEMIN DE CROIX” la charge anti-catho du moment!

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Non, il ne s’agit pas d’un remake allemand de Passion et le réalisateur, Dietrich Brüggemann, n’est pas Mel Gibson. Le film Chemin de croix décrit « la mécanique du pouvoir dans une famille et comment ce pouvoir peut se combiner à une certaine idéologie ». C’est Brüggemann lui-même qui le dit. Serait-il muet que le film parlerait de lui-même : glauque dans ses images, malsain dans ses dialogues, faux dans ses situations.

La famille de Maria, adolescente qui se prépare à la confirmation, n’est pas n’importe quelle famille : ce sont des « catholiques fondamentalistes ». Leur chapelle est celle de la Fraternité-Saint-Pie X, devenue la Fraternité Saint-Paul dans le film. Le père est inexistant. La mère est un mélange de Folcoche et de Madame Fichini, impitoyable au-delà de la caricature et jusqu’à la maltraitance psychologique. Le plus jeune frère ne parle pas. Est-il autiste ? La pression familiale le mure dans le silence.

Poussée par l’exigence de sainteté que comporte son éducation et par la pression psychologique dans laquelle elle vit, la jeune Maria se persuade que, si elle donne sa vie à Dieu, son frère parlera. Elle entame son chemin de croix. Le film est divisé en 14 stations christiques. L’affiche du film la montre couronnée d’épines. Maria dépérit, a la fièvre, ne s’alimente plus, meurt au moment même où le prêtre lui administre la communion : la scène suggère nettement que l’ostie provoque l’arrêt cardiaque. Le petit frère retrouve la parole. La mère se persuade que sa fille sera béatifiée sans tarder.

Chard-1Sarcasmes

Ce scénario insensé a reçu un « ours d’argent » au festival de Berlin en février dernier. Autre récompense obtenue, le Prix œcuménique. « Le jury a reconnu que le film comporte une dimension spirituelle », explique Dietrich Brüggemann dans un entretien à La Vie. Le jury a pris pour de la spiritualité la dénonciation d’une forme imaginaire de fondamentalisme.

Par souci d’objectivité, le film est tourné en plans fixes. Une objectivité de façade puisque l’intention profonde est de nuire. Le réalisateur le reconnaît : « Le film adopte un point de vue sarcastique sur le monde tel que défini par les parents de Maria. » Le sarcasme est là, en effet, et la perversité. La scène de la confession, durant laquelle le prêtre pousse la jeune fille à confesser qu’elle a eu des pensées impures, est un sommet du genre.

Parmi les raisons qui ont poussé Dietrich Brüggemann à tourner ce film, « certaines décisions controversées du pape Benoît XVI ». Comme la levée des excommunications « des cardinaux de la FSSPX » (sic) en 2009. Aussi, lorsque Brüggemann dit que le film parle de la religion catholique mais qu’« il pourrait s’agir également d’une autre religion », ne doit-on pas le croire. Cela rappelle la vidéo de la campagne contre le mariage forcé où il n’était question que… d’une famille catholique bourgeoise (cf. Présent du 11 mars 2014). Chemin de croix ne dénonce pas le fondamentalisme musulman existant. Il décrit un intégrisme chrétien fantasmé. C’est explicitement un film pour nuire à la foi catholique et salir les familles tradis.

Lu sur Présent

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