Comment se fait-il que, durant dix-neuf siècles, l’homme ait si peu évolué et qu’en un seul siècle, il soit arrivé à ce que nous sommes aujourd’hui ?
Je pense que nous devons cette évolution à la laïcité.
Durant dix-neuf siècles, quelques illuminés charismatiques ont fait croire à l’homme que tout était ordonnancé par un être surnaturel qui s’occupait de tout.
D’après ces illuminés, l’homme devait consacrer sa vie à adorer cet être, afin d’obtenir tout ce dont il avait besoin.
Il ne devait pas s’occuper de sa vie sur terre, mais se préparer pour celle, paradisiaque, qui lui était promise après sa mort.
Pas plus eux que leurs disciples n’ont jamais apporté la moindre preuve de l’existence de cette vie.
Ce genre de discours était, à peu de chose près, celui enseigné par tous les prêchi-prêcha à travers le monde et gare à ceux qui n’étaient pas d’accord avec ce discours !
C’est malheureusement toujours en vigueur, y compris chez nous.
Il a fallu des révolutions pour que cet enseignement soit supprimé dans les écoles devenues laïques.
J’ai eu cette chance de naître dans un pays où les écoles avaient supprimé cet enseignement.
Dans ces écoles, nous avons appris à lire, à compter, à écrire et surtout à chercher à comprendre le fonctionnement de la vie sur notre planète et sur tout ce qui l’entoure.
C’est grâce à ces révolutions et à cet enseignement qu’en moins d’un siècle, nous avons fait ce bond prodigieux.
Tous les pays du monde n’ont pas fait cette révolution et ceux qui ne l’ont pas faite ont vingt siècles de retard.
Il serait vain de chercher un prix Nobel parmi ces populations. Non seulement elles n’évoluent pas mais, fuyant les guerres et la misère due à leur archaïsme, elles importent et imposent cet archaïsme et leurs croyances dans les pays d’accueil, malheureusement avec la complicité des gouvernants démagogues de ces pays d’accueil.
Toutefois, si cette école nous a permis de faire ce bond prodigieux dans la connaissance et l’amélioration de la vie, elle a aussi engendré parmi les meilleurs de ces élèves des parasites particulièrement virulents. Ceux-ci se servent de leur savoir pour accaparer le pouvoir et s’enrichir personnellement.
Ces parasites sont organisés en caste dans laquelle la cooptation est la règle. Ils monopolisent les postes les plus importants, font des lois sur mesure pour eux.
Ces lois leur garantissent, entre autres, l’impunité. Ce qui leur permet de puiser dans les caisses de l’État pour satisfaire leurs plaisirs et aider leurs amis.
Ils ne sont pas incompétents, mais ils utilisent leurs compétences à des fins personnelles.
Dans leur esprit, « l’État, c’est pour nous » !
S’il est normal qu’une élite existe, celle-ci a aussi des devoirs d’exemplarité, et d’intégrité. Nous en sommes loin ; ce sont des voyous.
Ceci explique la situation de quasi-faillite de l’État et le degré de découragement des Français. Près de 60 % ne se déplacent même plus pour voter, puisqu’il n’y a plus de choix.
60 % d’abstentions et de mépris !
Un record, une gifle qui ne décourage pas ces oligarques obsédés par la passion honteuse de l’argent, du pouvoir, du cumul.
Beaucoup ont perdu leurs sièges aux dernières élections, certainement pas leurs privilèges.
J’aimerais savoir combien pointent au chômage.
Il est certain que, dans la caste, au niveau de la haute administration et des grosses sociétés, la machine à créer des emplois fictifs et à recaser a dû chauffer au rouge.
Ainsi, à part ceux qui en vivent, personne n’a jamais entendu parler ni ne sait à quoi sert l’organisme dont Hollande vient de prendre la présidence.
Inutile de parler du niveau des salaires : le « SMIC » doit y être à quelques dizaines de milliers d’euros.
Cette gouvernance malhonnête nous a amenés dans une situation de pré-révolution.