Une cour de São Paulo a autorisé une femme enceinte de quatre mois à avorter alors que la loi brésilienne n’autorise l’avortement qu’en cas de viol ou lorsque la vie de la mère est en danger, révèle le quotidien Folha de São Paulo. La raison de cette décision ? L’enfant a été diagnostiqué porteur du syndrome d’Edwards, aussi appelé trisomie 18, une maladie chromosomique congénitale provoquée par la présence d’un chromosome surnuméraire pour la 18e paire. Ce syndrome malformatif entraîne la plupart du temps une mort précoce.
La première demande d’avortement de la mère a été rejetée. Puis, celle-ci a interjeté appel, invoquant un risque pour sa vie et le fait que l’enfant n’avait aucune chance de survie à la naissance. C’est évidemment faux, comme le montre l’émouvant combat pour survivre de Bella Santorum, une des filles de l’ancien candidat à l’investiture républicaine Rick Santorum. Bien qu’atteinte de la trisomie 18, elle a fêté en mai dernier ses quatre ans.
La cour d’appel a finalement autorisé l’avortement, expliquant que la loi, qui n’a pas été changée ces soixante-dix dernières années, doit être interprétée avec une certaine souplesse… Ce n’est pas la première fois que la justice brésilienne autorise l’élimination d’un enfant “anormal” dans le sein de sa mère : en avril dernier, la Cour suprême avait autorisé l’avortement d’un fœtus atteint d’anencéphalie…
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