L’hôtel de Galliffet est un magnifique Hôtel particulier néoclassique. L’État italien le loua en totalité en 1894 avant d’en faire l’acquisition en 1909. Siège de l’Ambassade d’Italie jusqu’à 1938 – date où elle déménage à l’Hôtel de Boisgelin – l’Hôtel abrite, entre 1938 et 1962, le Consulat Général d’Italie. Le rez-de-chaussée est depuis 1962 le siège de l’Institut Culturel Italien et le premier étage accueille les bureaux de la Délégation italienne auprès des Organisations Internationales, OCDE et UNESCO.
Il fut la demeure du père d’Eugène Delacroix puis de Talleyrand, siège du Ministère des Relations Extérieures de 1794 à 1821, et accueillit d’autres personnages illustres tels Benjamin Constant, Chateaubriand, Napoléon Ier, Madame de Staël ou le poète Antoine-Vincent Arnault.
A la fin du XVIIe siècle l’allée d’entrée par la rue de Grenelle et la cour d’honneur était l’emplacement du cimetière de Sainte-Croix qui appartenait à la Paroisse de Saint-Sulpice. En 1698, sur le cimetière désaffecté, Denis Talon, un important parlementaire de l’époque, y fit construire son hôtel qui ouvrait sur la rue du Bac et dont les jardins s’étendaient à l’emplacement de l’actuel Hôtel de Galliffet. En 1766, l’édifice et ses jardins sont vendus au Marquis Louis-François de Galliffet. Les Galliffet c’était une très ancienne famille noble originaire du Dauphiné.
L’hôtel a été construit entre 1784 et 1790 par l’architecte Étienne-François Le Grand et le sculpteur Jean-Baptiste Boiston pour le marquis Simon-Alexandre de Galliffet, président au Parlement de Provence et Conseiller du Roi.
Le marquis fait ouvrir en 1783 un passage carrossable rue du Bac qui devient l’entrée principale.
Entre la cours d’honneur et un jardin qui s’ouvrait derrière le Marquis fit construire un corps de logis à double façade et fît ouvrir un passage carrossable en arc de triomphe rue du Bac.
En 1790 l’hôtel est complètement terminé et meublé. En 1791, le Marquis de Galliffet quitte la France à la suite des événements révolutionnaires. En 1792, l’Assemblée législative vote la confiscation des biens des émigrés dont la « Maison Galliffet ». En 1794 le Comité de Salut Publique ordonne d’y installer l’ensemble des services des Affaires étrangères autrefois à Versailles.
En 1821, les héritiers du marquis de Galliffet parvinrent à rentrer en possession de l’hôtel qui fut divisé en appartements et en partie loué, notamment à l’infant d’Espagne et au nonce du Pape.
Pour ce qui est de l’apparence extérieure du bâtiment, on peut admirer un majestueux péristyle ionique, d’une importance exceptionnelle pour une demeure particulière qui dresse 8 colonnes ioniques de 10 mètres de hauteur. De chaque côté deux colonnes doriques. Les fenêtres qui les surmontent sont décorées de frontons triangulaires au tympan desquels des couronnes de chêne et de laurier, symboles de la force et de la gloire, encadrent le chiffre du marquis de Galliffet.