Je vous recommande de regarder « I-media »*, émission hebdomadaire de la chaîne Internet TV Libertés, dirigée de main de maître par Jean-Yves Le Gallou et son complice Hervé. La dernière émission de la saison pointe du doigt l’ineffable Bernard Cazeneuve, le petit homme de la place Beauvau, et ne craint pas de le traiter de menteur.
Ce mensonge d’État, qui ne fait que s’ajouter à une liste déjà longue, très longue d’autres mensonges (n’est-ce pas, Mme Taubira, etc.), pourrait peut-être remporter la palme du plus gros mensonge prononcé par un membre de l’éminent gouvernement que nous a concocté notre bien-aimé Président avec l’aide de son très aimé Premier ministre. On murmure dans les ministères que c’est Hollande lui-même qui pourrait remporter la palme d’or décernée par Pinocchio. N’a-t-il pas menti sur son programme, n’a-t-il pas menti tout au long de sa très remarquée anaphore face à un Sarkozy bouche bée, ne nous ment-il pas tous les jours que Dieu fait sur des sujets aussi divers que le chômage, l’insécurité ou l’immigration ?
Tiens, justement, c’est sur ce sujet éminemment délicat que Bernard Cazeneuve nous a menti d’une manière aussi remarquable que stupide. La Cour des comptes, dont personne ne peut décemment mettre en cause la probité, a rendu public au mois d’avril dernier un rapport intitulé « L’accueil et l’hébergement des demandeurs d’asile » dans lequel il est noté que 99 % des déboutés du droit d’asile restent en France sans jamais être expulsés.
Je cite : « In fine, 75 % des demandes d’asile sont rejetées annuellement en moyenne. […] Malgré l’obligation de quitter le territoire français qui leur est notifiée, seul 1 % des déboutés sont effectivement éloignés. […] cette politique est devenue la principale source d’arrivée d’immigrants clandestins en France. »
Interrogé par un journaliste de France Inter peu enclin à poser les vraies questions mais qui s’est fait un plaisir de ne pas contredire son invité, Bernard Cazeneuve, franc comme un âne qui recule, le regard tout de même légèrement troublé, a affirmé : « J’ai répondu à la Cour des comptes avec des éléments extrêmement précis (eh, le journaliste, faites votre métier, demandez-lui au moins lesquels). Je pense que le bon chiffre est autour de 20 %, ce qui est quand même pas bon du tout. » Le journaliste de France Inter ne s’est pas étonné de l’extraordinaire différence de ces deux chiffres qui ne trompent personne, et encore moins vous, amis lecteurs de Boulevard Voltaire.
Jean-Yves Le Gallou, dont on aurait aimé qu’il procède à cette interview, explique, avec juste raison, que l’explication ministérielle sur cette masse de clandestins constituée par ces refoulés du droit d’asile est un mensonge absolu. Mensonge reposant sur ce chiffre farfelu de 20 %, sorti du chapeau en cours d’émission. Le Gallou précise que d’autres chiffres donnent 95 à 97 % des déboutés qui ne seront jamais expulsés. Il rajoute que le ministre a peut-être voulu dire que ce chiffre de 20 % concernait ceux qui étaient effectivement expulsés.
Ce ministre se fiche véritablement de nous et de la France qu’il a transformée en passoire, avec la complicité de son Président et de son Premier ministre.
Floris de Bonneville – Boulevard Voltaire