On savait que la Légion d’honneur était quelquefois distribuée de manière assez légère mais il y a longtemps que l’on avait vu un tel arbitraire dans le choix des décorés. La principale mise en cause : Cécile Duflot. Le ministre du logement est accusée par l’hebdomadaire Le Point d’avoir « fait pleuvoir des légions d’honneur sur ses camarades ». Ainsi la promotion du 14 juillet a compté Dominique Voynet, figure d’EELV, Catherine Calmet-Rebérioux, secrétaire générale du groupe Vert au conseil régional d’Ile-de-France, Jean Malet, conseiller régional Vert et maire de Mezy-sur-Seine, Maryse Oudjaoudi, militante et candidate Verte dans l’Isère aux dernières législatives, Jean-François Caron, maire Vert de Loos-en-Gohelle dans le Nord ou encore Michèle Rivet, vice-présidente Verte du conseil régional du Centre.
Outre ses amis écologistes, Cécile Duflot a également récompensé d’autre tendances de gauche, mais en moins grand nombre. Ainsi, 6 membres du Parti socialiste et un membre du Parti communiste ont également bénéficié des faveurs du ministre. Dix-sept autres décorés sont des « associatifs et professionnels du logement », a précisé Cécile Duflot sur son compte twitter. Aucun élu de droite n’a été retenu par le ministre.
Sans aller jusqu’à supposer de telles extrémités, on sait néanmoins que les Légions d’honneur peuvent être au cœur de scandales politiques.
Ainsi, le 7 octobre 1887, la presse dévoila un trafic de décorations mis en place par Daniel Wilson, député d’Indre-et-Loire et gendre du Président de la république Jules Grévy. L’enquête révéla que Wilson trafiquait de son influence pour négocier des participations d’hommes d’affaires dans ses entreprises en échange de l’obtention de décorations. Il avait vendu des milliers de décorations et notamment la Légion d’honneur. Cette affaire, connue sous le nom du « scandale des décorations » aboutit à la démission du Président républicain Jules Grévy.
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