Le vice-gouverneur de Haute-Autriche, Manfred Haimbuchner, a remis un rapport consultatif sur l’intégration des migrants au gouvernement. Il en résulte que ceux-ci vont devoir rapidement s’adapter…La semaine dernière, Manfred Haimbuchner, vice-gouverneur de Haute-Autriche (région située au centre-nord du pays) appartenant à la formation FPÖ a rendu les conclusions de son étude concernant le « modèle d’intégration de la Haute-Autriche » à la ministre de l’Intégration Karin Kneissl.
Le titre du rapport en question laisse présager de son contenu : Rendre l’intégration contraignante – renforcer la cohésion. Voilà donc une sorte de « modus operandi » expliquant les fondements essentiels et les facteurs clés d’une coexistence réussie. Autant dire que la partie n’est pas gagnée.
En clair, le message de Manfred Haimbuchner pour la ministre est que les migrants doivent s’adapter, apprendre la langue allemande et respecter les valeurs chrétiennes de l’Autriche. Ou, à défaut, de quitter le pays.
Un message que l’homme fort de Haute-Autriche renouvelle constamment dans sa région. Récemment, le gouvernement provincial de ce territoire a même pris une décision unanime à ce sujet.
Pour le chef du FPÖ de Haute-Autriche, il est clair que le temps des « belles paroles » est désormais terminé. « S’il y a un manque de volonté et un refus d’intégration, il doit aussi y avoir des conséquences et des sanctions perceptibles », a déclaré Manfred Haimbuchner. Ce dernier estime par ailleurs que sa région pourrait faire office de pionnière « dans le domaine de l’intégration ».
Ce durcissement de ton se retrouve aussi sur la page Facebook de l’intéressé. Sur laquelle nous pouvons lire que « Les criminels étrangers devraient purger leur peine dans leur pays d’origine ». Le ton est donc donné.
Le fossé se creuse un peu plus chaque jour au sein de l’Union européenne entre les États dont la politique migratoire gagne constamment en fermeté et les autres.
