Hier, Thomas Pesquet est descendu parmi nous. Cela faisait 6 mois qu’il était là-haut, tranquille, à poster depuis l’espace des photos de Dijon où on reconnaissait l’hypermarché Carrefour et le bowling juste à côté. Il était aussi peinard que Jean-Christophe Cambadélis quand il est rue de Solférino, qu’il cherche un socialiste, réalise qu’il est le dernier et pleure sous un poster de Blum en murmurant “Pardon, Léon”.
Lorsque Pesquet est monté au ciel, la France était molle, tel un brie de Meaux sur lequel se serait assis Jean-François Copé pendant 12 heures. Hollande, à l’Elysée, dormait, afin de s’occuper entre deux siestes, et on regardait d’un œil torve Énora Malagré critiquer le concours de pâtissiers de M6.
Hier, Thomas Pesquet prend place dans une capsule, comme le café Nespresso mais en moins coûteux, puis le truc se scinde en trois bouts, telle une Smart qui aurait heurté un caniche, et il atterrit au Kazakhstan à 16h17. 16h30, il est dehors, tout sourire, en train de se ratatiner car dans l’espace il s’est allongé de plusieurs centimètres, il a la vie de Florent Manaudou quand il entre dans un bassin trop froid, mais étendu à l’ensemble de son corps. 16h35, Macron l’appelle, l’autre vient de subir une descente à 4G, il a la moitié de son visage derrière les oreilles, on dirait Catherine Deneuve, donc il se dit “Qu’il est lourd, je préférais Hollande, lui vous appelait 3 mois après, le temps du réveil. Pas celui de l’astronaute, mais le sien”…