Si l’argenterie a longtemps été la cible des clients au restaurant, la cleptomanie à table connaît son âge d’or depuis les années 2000 et la célébrité grandissante des chefs de cuisine et donc de leurs établissements.
En 2002 , le New York Times avait d’ailleurs consacré un article à ce phénomène jamais tari. Et le quotidien de référence américain de citer les objets à haute valeur dérobés : seau à champagne à 1 200 dollars, lampe en forme de poisson à 1 000 dollars… Des montants qui font passer le vol de « simple » à « qualifié », ce qui entraîne donc potentiellement des peines plus lourdes. Les voleurs d’un soir devraient d’autant plus se méfier qu’en salle, les maîtres d’hôtel savent exactement ce qu’il manque sur table…
Au fil des années, les établissements ont supprimé les objets en argent situés à proximité des clients mais les amateurs de la chose ne se sont pas arrêtés pour autant. Bloomberg a récemment mené l’enquête aux Etats-Unis. A Houston, le média révèle qu’un restaurant a été allégé de plusieurs arbres fruitiers dont un kumquat d’une valeur de 175 dollars. A Houston également, Underbelly a vu ses cartes des vins, dont la couverture est en cuir, disparaître progressivement. Célèbre pour son hamburger au roquefort, le bistrot moderne The Spotted Pig a lui eu la mauvaise surprise de s’être fait volatilisé en 2014… son enseigne en céramique de presque un mètre de long, accrochée par des chaînes à l’entrée du restaurant. A l’époque, cette actualité avait d’ailleurs fait le buzz sur place : les internautes avaient ainsi lancé sur Twitter le hashtag #findthepig (trouver le cochon en français). Dans la Grosse Pomme toujours, au sein d’une table japonaise chic, le Megu, des voleurs gourmets ont emporté une soixantaine d’assiettes fabriquées à Hiroshima et peintes à la main. Prix à l’unité : 500 dollars.