Le Dalaï-Lama n’est pas d’accord avec le pape en matière d’invasion migratoire. Dans un entretien accordé à la Frankfurter Allgemeine Zeitung depuis son exil de Dharamsala en Inde, le chef spirituel des Tibétains estime que « trop » de migrants sont arrivés en Europe. Et plus précisément trop de migrants arabo-musulmans : « L’Europe, l’Allemagne en particulier, ne peut devenir un pays arabe, l’Allemagne est l’Allemagne ». Angela Merkel devrait se mettre à la méditation.
« La phrase-choc du Dalaï-Lama témoigne d’une très imparfaite stratégie de communication » se sont émus certains médias européens, choqués. Ils devraient réfléchir au fait que le Dalaï-Lama qui a assisté au génocide et au grand remplacement de son peuple par les communistes chinois et qui a vu les Tibétains devenir des sous-citoyens sur leur propre sol, est plutôt bien placé pour parler de la question :
« Il y en a tant que cela devient difficile sur le plan pratique. Et sur le plan moral, je trouve aussi que ces réfugiés ne devraient être accueillis que provisoirement. L’objectif devrait être qu’ils retournent (dans leur pays) et aident à reconstruire leur pays. »
C’est ce que le Dalaï-Lama a toujours prôné pour son propre peuple. Peu de Tibétains exilés en Inde ont pris la nationalité de ce pays d’accueil, la volonté du retour au pays restant profondément ancrée en eux.
En 2014, interrogé par Le Monde sur la menace de l’Etat islamique, le Dalaï-Lama avait déclaré : « C’est le plus grand danger auquel l’humanité fait face aujourd’hui (…) le seul dialogue qu’ils connaissent est celui de la violence et du fusil. C’est une très ancienne habitude chez les musulmans, qui semble avoir pris une ampleur critique durant ce siècle. »
Et alors que Le Monde se félicitait tout frétillant que près d’un million de Français s’intéressent au bouddhisme, il avait eu cette réponse : « La France est un pays chrétien et devrait le rester. »
Caroline Parmentier – Présent