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D’Artagnan et ses trois compagnons sont devenus, de par le talent d’Alexandre Dumas, des personnages de notre imaginaire collectif et national. Et que d’Artagnan soit mort, de surcroît, devant ce Maastricht à la sinistre réputation européiste, ajoute encore à la légende.
Dessinateur de formation classique (on lui doit une superbe Sainte Geneviève aux éditions du Triomphe), Frédéric Garcia et François Corteggiani (dessinateur incontournable de Pif Gadget et repreneur de Blueberry) ont joint leurs forces pour raconter en images, entre littérature et histoire, le truculent Gascon.
Tout commence au manoir de Castelmore, dans le Gers, aux confins de l’Armagnac et du Fezensac. Le père, un petit noble désargenté, Bertrand de Batz Castelmore, seigneur de la Plaigne, conseille à son fils de « monter » à Paris et d’embrasser le métier des armes. En prenant, pour ce faire, le nom de sa mère, Françoise de Montesquiou d’Artagnan, les Montesquiou ayant une petite aura à la Cour. D’Artagnan reste trois ans aux gardes françaises puis intègre le prestigieux corps des mousquetaires. Il y rencontrera trois amis – « Un pour tous, tous pour un ! » – qui ont eux aussi réellement existé : Arnaud de Sillegue d’Athos, seigneur d’Autevielle et de Cassaber ; Henri d’Aramitz ; Isaac de Portau.
Editions du Triomphe.
Alain Sanders-Présent
