Par Bernard Chupin
La grande presse aime à parler du CRAN, noire image de notre époque surréaliste, rideau occultant les lueurs de notre civilisation encore mal éteintes. Groupuscule racialiste caricaturant l’histoire, manipulant le négationnisme en matière de traite négrière africaine et moyen orientale, concentrant sur le Blanc une haine irrationnelle, il est adoré de nos pouvoirs.
Son ennemi : le bon sens, produit des raffinements des siècles, aboutissement toujours repensé et affiné par des millénaires d’évolution, d’échecs et de reconstructions. La France se trouve réduite par la magie verbale du CRAN à l’état de stéréotypes qu’il utilise comme bouc émissaire afin de masquer ses insuffisances intéressées et ses bouffonneries. Les épisodes Banania et Tintin au Congo sont significatifs d’une intolérance hystérique évidemment sélective.
Ses dernières revendications financières lèvent le masque. CRAN, MRAP, SOS racisme et autres collectifs hétéroclites, chevaux de Troie de la repentance et de la redevabilité, sont pris de convulsions et exigent pour certains, aux frais des contribuables, des « réparations » relatives entre autres à l’esclavage, comme si la France, qui l’a éradiqué, en était responsable. Pas un mot sur la monstrueuse traite des Blancs qui a sévi sur tous les pourtours maritimes de l’Europe et de l’Afrique du Nord.
Mais ceci n’est qu’un exemple. Ces modes mémorielles militantes et sélectives laminent les mémoires qui déplaisent. Anges noirs, roses ou arc-en-ciel, leurs relais politiques portent en eux le concept du docteur Mengele : diviser en fonction des races comme les marxistes, leurs concurrents en pathologie, divisent en fonction des classes. En créant ou exaspérant des tares imaginaires ou marginales, ils font délibérément œuvre de haine : les Blancs, et les Français en particulier, quelle sale race !
La malédiction du cygne noir, dans le ballet de Tchaïkovski comme dans la philosophie libano-américaine prônée par Nassim Nicholas Taleb, n’a rien pour plaire : le cygne noir est une force évanescente, effrayante car peu visible, malfaisante car fruit de maléfices extrêmes, porteuse de trahisons et de malheurs. Dans le chef-d’œuvre du compositeur russe (à moins qu’il ne soit ukrainien comme certains paramètres le suggèrent), il est un cheval de Troie noir dans un monde de volatiles blancs. L’horreur absolue, perverse, qui va tromper le pur chasseur Siegfried en provoquant une confusion entre Odette, incarnée en signe blanc caucasien, et son sosie qui est en fait Odile, l’émanation du cygne noir.
Pour les foldingues du soi-disant antiracisme, il y a encore une bête immonde à dénoncer. Apprentis sorciers et docteurs Folamour pullulent dans leurs Think tanksdestinés à alimenter notre french bashing et à nous plonger en plein burn-out… Gesticulations dont le crowdfunding n’est pas absent, car ces gens d’argent dans le vent en parlent trop pour être honnêtes. Enfin gardons espoir, ces ridicules sont tellement acculturés que le domaine de la danse classique leur est complètement hermétique. Et les cygnes noirs de toutes les races ont de beaux jours devant eux.
Lu dans Présent
