Il est difficile de garder son calme lorsqu’une information comme celle ci apparaît : chute de 17,2% des ventes de logements neufs au premier trimestre. Voici la première conséquence du “rabotage” de la “niche” Scellier.
Nous l’avions annoncé dès la parution des projets gouvernementaux sur le “rabotage” des “niches fiscales”, les ventes de logements neufs ont connu une chute brutale en France au premier trimestre 2011 avec une baisse de 17,2 % par rapport à la même période de 2010. Au total, 22 200 logements neufs ont été vendus par les promoteurs au cours du premier trimestre 2011, selon les chiffres publiés par le ministère du Logement. Les ventes aux investisseurs, qui pesaient près des deux tiers du marché en 2009 et 2010, ont chuté de 35% par rapport au premier trimestre 2010, et surtout de 46 % par rapport au dernier trimestre 2010, selon la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). Cette tendance touche également les maisons individuelles. Après une remontée en 2009 et 2010, les ventes ont accusé au mois d’avril une baisse de 9 % sur un an, et de 6 % sur un mois, selon l’indicateur de conjoncture publié par l’Union des maisons françaises (UMF).
Malgré cela, malgré la crise du logement que nous connaissons en France, certains évoquent une possible baisse supplémentaire des avantages fiscaux accordés à l’immobilier. Alors que le taux de réduction du Scellier, pour les bâtiments basse consommation (BBC), doit passer de 22 % en 2011 à 18 %, “on” évoque un taux ramené à 15 % l’année prochaine.
Il serait temps que nos élus comprennent que les “niches fiscales” ne sont pas des cadeaux fiscaux mais des leviers financiers. Lorsque des députés ou des secrétaires d’Etat se permettent de parler de ces niches en termes de “coût” alors qu’elles font économiser à l’Etat jusqu’à 3 fois les rentrées fiscales dérogées, ils font preuve soit de démagogie soit de légèreté ou d’incompétence. D’ici peu, lorsque les chantiers en cours, consécutifs aux ventes de 2009 et 2010, seront terminés, nous verrons clairement le résultat de ces soi-disantes économies. Les entreprises du bâtiment en difficulté, le personnel au chômage et… les problèmes de logement qui s’aggraveront. Nous ne sommes qu’au début du processus.
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