Lundi 25 avril dernier, après une rencontre avec des représentants des autorités marocains, Corinne Féret, Nathalie Goulet de André Reichardt ont été reçus à l’institut Mohamed VI à Rabat. Inauguré il y a un an, le centre forme de nombreux jeunes à l’imamat. Une trentaine de français notamment y sont en formation pour trois ans.
Depuis janvier, les sénateurs travaillent sur l’organisation et le financement du culte musulman, dans pour mieux faire connaître la religion. Pour Nathalie Goulet, la rapporteure de cette mission d’information, l’institut Mohamed VI « est une très bonne chose, le Maroc veut devenir une référence en matière de formation d’imam, et répandre son modèle dans d’autres pays ». Aujourd’hui en France, il n’existe pas de formation d’imam, « sauf à Château Chinon, mais c’est une formation privée », précise la sénatrice de l’Orne.
Selon elle, « l’islam est compatible avec la République française, il est évident qu’il faut conceptualiser et contextualiser la formation. L’enseignement prodigué au Maroc est une partie du travail, mais il faut le compléter par des éléments qui concernent notre société, donc la laïcité ». Dans la ligne de mire de cette mission d’information, limiter la radicalisation des jeunes en France. « Il faut éviter les débordements qu’on peut connaître à cause de gens qui ne sont pas formés, et donc en quelque sorte incontrôlables ».
Les sénateurs feront leurs propositions de réformes des instances du culte musulman au mois de juin.