Aux États-Unis, le psychiatre John Gartner estima récemment que Donald Trump est « dangereusement atteint de maladie mentale et psychologiquement inapte à exercer ses fonctions ». Quant à Brenda Connors, professeur au Collège de guerre naval américain, elle écrivit, en 2008, que « le développement neurologique de Poutine a été interrompu de façon significative avant sa naissance ».
Dans une tribune publiée par Le Monde, le 29 mars, Marie-Hélène Brousse, psychanalyste et professeur à Paris VIII, voit dans le discours des femmes Le Pen une sorte de perversion narcissique, car elles « déploient sans relâche une argumentation fondée sur la spoliation éhontée des signifiants nationaux », sorte de « cache-misère d’une pensée indigente » et « cache-haine d’un discours fielleux », le drapeau leur permettant de « masquer leurs appels fiévreux à la guerre civile ».
Cette ahurissante déclaration fait suite au lancement d’une pétition de psys, le 13 mars, qui estiment que « l’idéologie lepéniste menace les libertés publiques » et appellent à voter « contre les partisans de la haine ».
La charité est de rappeler à ces personnes les méfaits de la psychiatrisation des opposants en URSS. La psychiatrie punitive y fut utilisée pour emprisonner les dissidents sous le diagnostic de « schizophrénie paresseuse ».
Parmi ses promoteurs, Andrei Snezhnevsky considérait le non-conformisme idéologique comme un symptôme de grave délabrement psychologique ; le professeur Timofeïev percevait, lui, la dissidence comme une maladie du cerveau.
Rappelons encore le lien entre les psys et le communisme dans le cadre d’un freudo-marxisme qui synthétisait l’espoir révolutionnaire de Marx et l’art d’interpréter de Freud. Déconstruire une société traditionnelle, source de névroses, s’imposait, selon eux, et Herbert Marcuse, dans Éros et civilisation, désignait le principe de plaisir comme force permettant de lutter contre l’ordre établi.
Le problème de ces psys, souvent vidés de leur substance à force de se regarder le nombril, est de tout déconstruire. L’irresponsabilité en est la conséquence. Dans L’Anti-Œdipe, Michel Clouscard voyait, à juste titre, en eux les penseurs d’une fausse libération, celle de l’« intellectuel de gauche » aliéné.
Hollande, Merkel ou encore Hillary Clinton, que personne ne se permet de psychiatriser, seraient-ils des modèles d’équilibre psychologique ?