Voici le communiqué de l’ancien député du Nord :
“La 17e chambre du Tribunal Correctionnel de Paris a prononcé ma relaxe en réponse à l’action menée par le Parquet de Paris contre moi pour « complicité de provocation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle ». Les propos incriminés étaient contenus dans la vidéo qui avait provoqué un tollé en Février 2012 et précipité ma quasi-exclusion de la vie politique. C’est pour moi une double satisfaction, d’abord que mes propos, pour polémiques qu’ils aient été, soient ainsi reconnus comme appartenant au débat démocratique, ensuite qu’une fois encore, celui qui figurait sur le mur des cons puisse saluer l’impartialité de la Justice dans un domaine aussi sensible que la Liberté d’Expression. Pour la quatrième fois depuis la cassation de 2008, la Justice me donne raison. C’est donc pour moi l’occasion de rappeler aux distraits et aux malveillants que je n’ai jamais été condamné mais seulement taxé d’une prétendue homophobie que je refuse absolument d’endosser. Dans un pays où des politiques se retrouvent le plus souvent devant les tribunaux pour des actions contraires à l’honnêteté ou à la morale, je revendique l’honneur d’avoir assumé ma liberté de pensée au service de ce que je crois le Bien Commun. Je mets en garde ceux qui laisseraient planer un doute sur les raisons pour lesquelles ce n’est pas ce que j’avais dit sur la déportation des homosexuels en France qui faisait l’objet des poursuites à mon encontre. La raison en est limpide : elle n’a pas existé comme le dit clairement le rapport rédigé sous la direction de Mickaël Bertrand. Je prends donc à témoin l’opinion publique du fait qu’un lobby a été assez puissant pour traîner dans la boue un parlementaire qui après trois mandats de travail acharné était coupable d’avoir dit la vérité.
Je voudrais surtout dénoncer l’attitude ignoble de l’UMP à mon encontre. Avant de s’informer, ses responsables m’ont accusé de négationnisme et menacé d’exclusion. Le parti auquel j’avais fidèlement appartenu depuis sa création, après avoir été en tant que gaulliste membre du RPR, m’a retiré pour la deuxième fois l’investiture, toujours en raison du poids du lobby homosexuel dans ses rangs, alors que mon travail portait très majoritairement sur d’autres sujets. Il n’a pas hésité à faire campagne contre moi. Chacun appréciera la valeur de son ralliement apparent aux manifestations contre le mariage unisexe. J’estime être en droit de demander des excuses publiques à son président, M. Copé. Rien dans les statuts du parti n’exigeait l’adhésion aux thèses du lobby. Je n’ai jamais commis quoi que ce soit qui fût contraire à l’honneur. Je ne suis pas condamné et ne l’ai jamais été. L’action menée contre moi par le parti dont j’étais membre est une honte pour celui-ci, et pour ceux qui en ont été les complices.”
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