par Édouard Mouton Digard
Vous les hommes du pouvoir, pédants, outrecuidants,
Dandys indolents sur tous les plateaux dansant
Arborant, bringuebalant vos mandats d’amendement
Lâchant condescendants vos souhaits transcendants,
Accommodant dehors mais cédant du dedans
Communiquant sur tout, et commandant néant,
Prenez garde – j’en ai crainte – qu’à tout récalcitrant
Vous ne vous rendiez par trop incommodant
Et que face aux mordants, vous n’y perdiez les dents!
Entendez la colère de vos fiers résidents
Qui sur vous, malheureux perdants, prennent l’ascendant
Et clament cependant, non pas hausse des dépenses,
Mais plutôt liberté et, oh, indépendance.