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Les deux monastères : Saint Benoît d’En Calcat et Sainte Scholastique de Dourgne ont été fondés ensemble en 1890.
Dom Romain Banquet Louis Banquet, naît au hameau d’En Calcat en 1840. À 24 ans il entre au monastère de la Pierre-qui-Vire, fondée par le Père Muard, en 1850, dans l’Yonne. Il y devient Dom Romain.
En 1874, il commence à guider spirituellement une jeune fille de 17 ans, Marie Cronier, qui achève ses études à l’Abbaye de Jouarre et qui bénéficie de grâces particulières. Il s’ensuit, entre eux, une intimité spirituelle de plus en plus profonde qui durera jusqu’à ce que la mort les sépare.Mère Marie Cronier Marie Cronier reçoit le 29 janvier 1883 la révélation du plan d’une œuvre à laquelle le Seigneur les appelait tous deux, “une arche spirituelle qui sera sa propre demeure, où les âmes vivront de Lui, où il sera le Bien-Aimé. Ce sera son lieu choisi, si les âmes appelées ont le bonheur de le comprendre.”
C’est cette révélation qui sera, après bien des difficultés, à l’origine de la construction de nos deux monastères, reconnus comme abbayes en 1896.La croissance. ” L’exil “. Les deux guerres.
Les vocations sont nombreuses dès les premières années, obligeant à accélérer les constructions.
Mais, en 1901, est votée la fameuse loi sur la liberté d’association qui refusait cette liberté aux congrégations religieuses. Les sœurs purent rester, mais les frères durent quitter la France en 1903. Ils vont en Espagne : d’abord à Parramon, station balnéaire catalane, puis à Besalù, au pied des Pyrénées, durant douze ans.Père Marie Cambarou en 1923 Au cours de la guerre de 1914-1918, 33 moines sont mobilisés, dont 10 sont tués au front.
Après la guerre, les frères reviennent peu à peu à En Calcat, et les deux communautés grandissent. Dom Romain, âgé, démissionne et lui succède Dom Marie CAMBAROU (1923-1943). C’est une période intense de construction, dont celle de l’église abbatiale, consacrée en 1935 au cours d’une cérémonie qui fit date dans l’histoire locale.La guerre de 1939-1945 mobilise plus de 50 moines. En 1943, le Père Marie de FLORIS est élu abbé. Après la guerre, les vocations affluent.
Père Marie de Floris en 1943 L’essor, les fondations, le Concile.
La communauté comptera plus de 120 moines avant les départs en fondation. Il y avait déjà eu en 1932 la reprise du prieuré de Madiran, qui donnera en 1952, TOURNAY, près de Lourdes.
En 1952, 21 moines d’En Calcat sont envoyés à TOUMLILINE (Atlas marocain) : ce monastère doit quitter le Maroc en 1968 et est à l’origine de deux autres fondations : BOUAKE (Côte d’Ivoire) et KOUBRI (Burkina-Faso).
P. Germain en 1964 En 1961, sous l’abbatiat du Père Germain BARBIER (1953-1964) la communauté fonde au Togo, le monastère de DZOGBEGAN. Ces trois communautés ont aujourd’hui des supérieurs africains.
Père Dominique en 1965 La communauté, conduite par le Père Abbé Dominique HERMANT (1965-1978) vit activement le grand renouveau insufflé par le Concile de Vatican II : que ce soit la redécouverte de l’importance de la lectio divina (étude de la Parole de Dieu), ou l’adaptation à l’économie moderne.
Dans la liturgie, le français remplace le latin ; aujourd’hui le grégorien est encore chanté à la messe, mais de nombreuses mélodies nouvelles ont été créées pour répondre aux besoins du passage au français. Le Livre d’Heures d’En Calcat édite ces chants et les diffuse.L’accueil, dans notre liturgie, et par le biais de nos hôtelleries et de la Librairie Siloë-Saint Benoît a continué à se développer sous l’abbatiat du Père Abbé Thierry PORTEVIN (1979-1996).
Père Thierry Père André-Jean De 1996 à 2009, la communauté fut conduite par le Père Abbé André-Jean DEMAUGE. Depuis janvier 2009, le Père David d’Hamonville en est l’abbé. Elle compte aujourd’hui environ 60 moines.