Un anniversaire est toujours l’occasion de revenir sur le temps qui passe, inexorable clepsydre qui nous menace et nous enjoint de nous souvenir !
La revue Livr’Arbitres est maintenant une vieille mécanique, pas encore une chose veillarde, mais les années sont là, marquées par la fidélité (ton premier dessin parut en octobre 2011 pour le n° consacré à Blondin !). Ainsi, notre couverture est reconnue par son portrait en pleine page, réalisé par Innocent, et par sa quatrième de couverture, signée par Miège.
Page discrète, mais note finale qui emporte le lecteur au-delà des mots par le dessin, prolongement, main invisible qui nous guide.
David est un poète quand bien même sa signature se retrouve dans des journaux et revues qui pourraient le classer parmi les « maudits ». M(iège) le Maudit ! Ses convictions, son regard, cependant, ne versent jamais dans l’outrance, la vulgarité ; mais à l’heure du prêt à penser, on n’est jamais loin d’un procès ! Sans doute n’est-il pas assez « Charlie », c’est à force de trop faire le singe, qui malgré lui, est devenu un animal fétiche, caricature qu’on n’ose plus montrer, tel un sein qu’on ne saurait voir.
Si Miège n’est pas un saint, faut-il que notre république laïque lui jette la première pierre ? Homme discret, sans doute aurait-il pu embrasser la carrière comme on dit, en se reniant, flattant les grands du moment, caressant dans le sens du poil ! Mais à l’image de celle du chat, qui est un peu sa patte de fabrique, son indépendance ne semble pas avoir de prix. Tant mieux pour ses lecteurs ! Nous souhaitons quant à nous encore quelques décennies de collaborations et nous donnons rendez-vous avant la fin du monde !
Patrick Wagner, directeur de la publication de la revue Livr’Arbitres.