Haut les coeurs, Davidounet!

 

A travers vos propos angoissés, depuis des mois, nous savons que ce demi siècle vous est fort douloureux et c’est à tort car l’enfant de huit ans que vous êtes perdurera toujours.

Sauf , et heureusement pour vous, cette tignasse  orange à la Jeanne d’Arc.

De ce jeune âge, vous en avez tout le charme et surtout,  les défauts, qu’il me faut subir quand généralement les enfants m’agacent, ce qui n’est pas pour m’arranger, alors que je serai bientôt grand mère.

De votre âge réel, vous avez toujours mal quelque part, vous radotez beaucoup  et une calvitie rendant votre front de plus en plus intelligent.

De vos gribouillages permanents,  je ne subis que le pire: des anges et des chats envahissant mon bureau dès que je m’absente, de préférence, scotchés sur mon écran…  une corbeille à  papiers débordante et rarement vidée, la publication sur le site de dessins ridicules signés de votre main gauche Isabel Orpy…

Le destin nous a obligé à colloquer sur Délit d’images et plus tard, dans le même bureau…

Cinq ans après, vous ne savez toujours pas, dépanner votre imprimante et vous avez même “oublié” comment changer une ampoule.

Cependant, vous savez fort bien m’ ‘interrompre quand je travaille: “Mamma: j’ai trouvé un truc!”…

De “l’âge tendre”, vous avez aussi conservé les caprices, comme ce déjeuner auquel vous avez le tort de refuser d’ assister…

Ce n’est pas plus grave que de n’être jamais invité sur TV Libertés et ailleurs…

Vous êtes le plus talentueux des dessinateurs de droite et même des très à droite.

Mais ils ne parlent plus de vous.

Vous êtes invisible!

La vulgarité, parée de couleurs criardes,  est à la mode…

Alors le noir et blanc, en toute simplicité…

Mon vieux, vous êtres trop discret, trop modeste, trop cultivé: tant pis pour vous!

Vous êtes (presque) le dessinateur junior de Délit d’images et vos confrères, eux,   sont dans une forme olympique!?

Deux des poiluchons de Délit d’images, en âge de chats, sont de votre génération, d’où votre complicité…

Ils galopent toujours vite dans les escaliers:  contrairement à vous!

A trois mois, vous faisiez mai 68 à l’université d’Aix, les étudiants se solidarisaient pour évacuer votre couffin car déjà immature, vous aviez absolument tenu à y accompagner votre maman…

Dans la précipitation, vous avez perdu ce doudou…  que vous pleurez encore, malgré toutes les peluches… qui peuplent votre vie.

Cinquante ans passent vite et  sous peu, vous en aurez cinquante et un, puis… Rassurez-vous.

Mon vieux David, il est fort probable que vous n’ayez plus encore cinquante ans à subir.

Tous les espoirs vous sont donc permis!

Dans ce concerto louanges, il fallait bien que quelqu’un vous massacre…

Nul ne voulant officiellement le faire: seule une héroïne allait oser et je l’ai fait!

Lézotres, il le balancent dans votre dos (leurs noms sont parmi les cadeaux qui vous attendent).

Joyeux nanniversaire!

Isanonyme

 

 

 

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