2017, année du Coq gaulois?

Le samedi 28 janvier se sont déroulées les célébrations de la fête du Printemps (appelée de manière erronée « Nouvel An chinois »), qui marque l’avènement de la nouvelle année dans de nombreux pays d’Extrême-Orient.

Pour beaucoup, c’est l’occasion de se retrouver en famille et de s’échanger des étrennes en dégustant des plats typiques de la cuisine asiatique. Les chants, danses et jeux divers sont également au rendez-vous, ainsi que les défilés carnavalesques célèbres pour la traditionnelle danse du dragon. Comme l’an dernier, le défilé parisien a été annulé pour des raisons de sécurité, au grand dam des riverains qui appréciaient, chaque année, cette fête folklorique.

Après 2016, qui fut l’année du Singe et des bouleversements qui caractérisent ce signe, 2017 correspond au Coq dans le zodiaque chinois. Cette année s’inscrit dans l’élément Feu. Une configuration astrale plutôt préoccupante pour les astrologues et les maîtres feng shui qui redoutent les influences de ce signe sur notre comportement.

C’est que le volatile a du tempérament : fier, intrépide, direct, il voit grand et il en impose. L’adversité lui donne des ailes : conservateur et obstiné, il n’hésite pas à se ruer dans l’arène au risque d’y laisser des plumes. Un portrait bien éloigné du consensus qu’encense notre société. L’intensité de son caractère redouble quand le Coq est associé à l’élément Feu.

Les astrologues sont d’autant plus inquiets que certains ont reconnu dans ce signe zodiacal le portrait de Donald Trump, investi à peine une semaine avant le Nouvel An.

Outre son caractère qui correspond effectivement au signe du Coq, ce dernier est né le 14 juin 1946 sous le signe du Chien de Feu. Il est donc « dans son élément », selon les mots de l’astrologue hongkongaise Mme Chow. L’année 2017 promet aux Chiens de Feu un « nouveau départ » et la « réalisation d’objectifs importants » ; des conflits « plus ou moins graves » seraient néanmoins sur leur chemin.
Mme Chow a également un message pour le monde. Elle y prédit « des grèves et des émeutes » aux États-Unis et « le chaos sur le Vieux Continent », consécutif à la crise des réfugiés.

Les économistes s’inquiètent aussi, malgré les records que bat le Dow Jones depuis l’élection de Trump. Ainsi, Marc Touati confie au Figaro son inquiétude sur l’apparente flambée des marchés financiers, du fait de « l’instabilité politique » (sic) due à l’élection de Trump et au Brexit qui créeraient un risque de krach. Et d’ajouter sa « crainte » de voir d’autres pays « se lancer dans des mouvements excessifs voire extrémistes ». Des sites comme Le Huffington Post et La Tribune vont dans le même sens et nous expliquent, à grand renfort de jargon économique, que les records des Bourses ne sont qu’un soubresaut avant le grand plongeon.

En France, l’année du Coq est toujours synonyme de changement profond. On citera 1945 et la fin du second conflit mondial, 1957 et la dégradation du climat algérien, la démission du général de Gaulle en 1969, la victoire de Mitterrand en 1981, la cohabitation de 1993, le « non » au référendum de 2005… On ne sait ce que nous réserve l’imprévisible volatile pour 2017. Et si c’était l’année du Coq gaulois ?

Nicolas Kirkitadze – Boulevard Voltaire

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