Australie. Les lobbies gays font actuellement pression sur la Coalition (l’opposition conservatrice, qui comprend le Liberal Party of Australia et le National Party of Australia) pour qu’elle autorise un vote en conscience à ses élus de la Chambre des représentants et du Sénat sur la question du “mariage” homosexuel. Le député travailliste Stephen Jones a prévu de déposer une proposition de loi au début de l’année et, comme prévu, l’Australian Labor Party a inclus le « mariage » homosexuel dans sa plate-forme programmatique lors de sa conférence nationale de décembre. Toutefois, l’ALP a donné la liberté de vote à ses députés, ce qui permettra à une minorité d’entre eux de s’y opposer. Ces voix ajoutées à celles des élus de la Coalition pourraient bien compromettre la légalisation du “mariage” gay d’où cette pression des lobbies pour que les conservateurs puissent se prononcer en conscience. Leur chef, le catholique Tony Abbott, s’y est déjà opposé. Le faire serait aller contre un engagement électoral, justifie-t-il.
Pressions. Le sénateur libéral Simon Birmingham a cependant signalé qu’il allait plaider pour un vote en conscience. Malcolm Turnbull s’est également prononcé pour. De son côté, Alex Greenwich, l’animateur de Australian Marriage Equality, ne cache pas qu’il espère l’obtenir et appelle Jones à s’abstenir de déposer une proposition de loi tant que les conservateurs votent comme un seul homme. Son objectif : convaincre une minorité suffisamment importante de la Coalition pour obtenir une réforme législative avec des garanties à destination des institutions religieuses afin qu’elles ne soient pas forcées de “marier” des personnes de même sexe. Il a déjà persuadé la sénatrice verte Sarah Hanson-Young de retarder son offensive. Autant dire que l’avenir du mariage, en tant qu’institution permettant l’union d’un homme et d’une femme, cadre le plus favorable à l’accueil de la vie, à la structuration et à l’éducation des enfants, paraît menacé en Oz…