https://www.youtube.com/watch?v=elqSmugWF4E
Née vers 1495, Françoise de Foix est la fille de Gaston de Foix surnommé Phébus, et de Jeanne d’Aydie. Elle était parente de la reine Anne de Bretagne, du côté de sa mère, Marguerite, issue de la maison de Foix. Elle avait aussi trois frères qui se prénommaient successivement : Odet, Thomas et André. D’une grande beauté, Françoise était une fille aux cheveux noirs, au teint brun, aux yeux vers et au corps de déesse.
A l’age de onze ans, elle est élevée avec ses trois frères à la cour d’Anne de Bretagne ; qui avait pour habitude de réunir auprès d’elle ses compatriotes bretons. Son futur mari, Jean de Laval, était page puis écuyer de la reine Anne de Bretagne. La jeune Françoise connaissait les langues étrangères, faisait des vers et parlait de tout avec agrément et facilité. Sa beauté est déjà célébrée à l’époque et lorsque Françoise de Foix eut onze ans, Jean de Laval-Montfort, seigneur de Châteaubriant, qui en avait dix-neuf, tomba sous le charme et la demanda en mariage. Or, elle n’avait pas de dot. La reine Anne de Bretagne, enchantée de ce mariage entre deux Bretons lui attribua une somme de 20 000 livres qui furent payés en trois ans sur les revenus du duché de Bretagne. Le mariage eut lieu dans le courant de l’année 1506.
En 1508, alors qu’elle n’a tout juste que treize ans, Françoise met au monde, une fille, Anne, qui ne vivra que treize années. Les premières années de mariage furent des années de bonheur pour ce couple heureux. Jean et Françoise s’aiment passionnellement. Ils consomment encore leur amour et restent cachés dans cette lointaine Bretagne si bien que le nom de Jean de Laval n’apparaît pas dans le cortège du couronnement de François 1er en 1515. La beauté de Françoise est même connue à la cour, on la dit belle, intelligente et très cultivée. Quand les dames d’honneur de la nouvelle reine, Claude de France, sont nommées, François 1er qui a entendu parler de la grande beauté de Mme de Chateaubriant (enfermée dans sa province et qu’il n’a jamais vue) attribue à celle-ci une place auprès de sa femme. Jean de Laval connaissait la réputation de galant homme du nouveau roi et dans un premier temps, il refusa de faire venir sa femme, ceci finit par agacer le roi, qui veut faire venir Françoise à la cour. Ne dit-il pas, qu’une cour sans dame, est ‘’une année sans printemps et un printemps sans roses’’. Brantôme raconte : “…Le roi engagea son mari à l’y amener. On prétend que le comte différa d’obéir autant qu’il lui fut possible ; qu’il avait fait faire deux bagues parfaitement semblables que, laissant, l’une à la comtesse, il lui avait défendu de quitter sa retraite, si la lettre par laquelle il la mandait n’était point accompagnée de l’autre bague, et que pour plaire au monarque, on eut l’adresse de dérober la bague à l’époux soupçonneux, par le moyen d’un domestique auquel il avait confié son secret que la comtesse arriva à la cour malgré son mari…” à la grande joie de François 1er et au grand dépit de son mari.