Êtes-vous choqués que le site Rich Meet Beautiful fasse de la pub devant les facultés ?

Micro-trottoir. « Romantique, passion et pas de prêt étudiant, sortez avec un sugar daddy » : Le site Rich Meet Beautiful, qui met en relation étudiantes et hommes aisés, s’implante en France à coups de pubs polémiques aux abords des facultés parisiennes. Sputnik est allé à la rencontre des étudiants pour recueillir leurs impressions :

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2 Comments

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  • 0 / 10
  • Pierre 17 , 3 novembre 2017 @ 10 h 31 min

    Voilà une solution bien Macron !

  • Jean NOGUES , 3 novembre 2017 @ 11 h 10 min

    Bien sûr que c’est inadmissible, mais on constate quand même que personne, parmi ces jeunes qui disent mollement, d’un air résigné qui fait mal, ne propose d’aller lancer quelques bombes de peinture fraîche purement et simplement, sans paroles superflues, sur ces camions ambulants qui se placent pile poil devant les entrées principales des facs !
    De la part de descendants d’étudiants qui ont su, dans le passé, se montrer beaucoup moins amorphes, ce n’est pas très glorieux !

    Cela dit, parlons du fond. Pas besoin de philosopher, une seule référence suffit :

    ”Les Nouveaux esclaves”, le livre de M. Taillandier, ancien chef de la brigade de moeurs de la police parisienne, paru dans les années 1990.

    Ce haut fonctionnaire précise, dans sa préface, que la TOTALITE de ce qu’il relate dans ce livre est de la réalité pure, non romancée, non déformée, qu’il a connue dans l’exercice de ses fonctions.

    Le livre est construit autour de l’histoire d’une étudiante, jolie de sa personne (qu’il appelle Jenny dans le livre), issue d’une famille de province bourgeoise honorable mais très moyennement fortunée sans plus, dont les parents se saignent pour qu’elle puisse mener dans de bonnes conditions ses études à Paris, en louant un petit logement étudiant correct.
    Ca s’est fait tout seul, sans qu’elle s’en aperçoive : elle ne sait plus comment, elle a commencé à ”michetonner”, c’est- à-dire se faire payer grassement contre des prestations sexuelles limitées et prudentes à des vieux messieurs réellement fortunés, eux. C’était tout bénéfice pour elle :propre, pas de risque sanitaire, excellent rapport financier, travail très agréable avec des ”clients” courtois et respectueux. Bref des contrats gagnant-gagnant.

    Et le livre raconte la lente inexorable descente aux enfers de Jenny à partir de là. Ce qui est terrible, à part le respect de l’anonymat, tout est daté, les lieux exacts sont cités, les dossiers derrière sont de vrais dossier de justice, de vrais rapports de police, de vrais documents médicaux.

    La donzelle commence par se faire piéger à son propre jeu, en se faisant elle-même séduire par de jeunes et beaux garçons. Elle ne le savait pas, c’étaient de redoutables proxénètes professionnels, certains venus de l’autre rive de la Méditerranée…….
    Et un beau jour, ça commence, dans une belle auto, elle se fait cruellement et salement violer par le chef de ces individus. Elle proteste dans ses pleurs en disant ”mais je ne suis pas une prostituée”, et son violeur lui répond :
    ”ha ha ! mais si, ma belle, tu ES depuis longtemps une pute, sinon comment tu appelés tes michetonnages ? et tu vas être bien sage parce qu’on va te dresser, tu vas voir”.

    Et arrivés dans leur discret quartier général, ce violeur la livre en pâture à ses copains, pour plusieurs jours ! ils la violent tour à tour, de toutes les manières. A chaque pleur, des baffes, reçues alors qu’elle traîne encore par terre ! séquestrée dans une chambre minable pendant ces terribles journées !

    Et le dressage fonctionne : après cette initiation, elle ne va pas déposer plainte car les pro du trottoir la préviennent ” si tu fais ça, tu auras moins de 24 heures à vivre et on ne nous fera rien, vu ?”
    Et derrière ce hors-d’oeuvre, l’abattage, première phase : des files d’attente devant sa chambre……elle a beaucoup de succès…

    Une fois ”formée”, elle est envoyée à l’abattage, le vrai, le dur des durs, sur les chantiers de Disneyland, dans le baraquements industriels des ouvriers, la plupart africains du nord : là, une cuvette pour seule hygiène, remplie une seule fois le matin ; le rythme est trop rapide pour avoir mieux. Elle gémit ”je ne suis plus qu’un trou”…..à ce rythme dingue (entre 30 et 40 passes par jour pendant quelques mois), elle finit par choper le VIH…..

    Et la descente continue, s’accélère. Elle entre vraiment dans le milieu pour ne plus jamais en sortir. Malade, elle se fait requinquer à l’hôpital. Elle a de nouveaux compagnes et compagnons, déjà depuis longtemps dans le ”milieu”, tous malades comme elle ; séropos ou déclarés, peu importe. Elle envoie des courriers de plus en plus mensongers à ses parents….. les toubibs lui ont redonné une mine potable propre à tromper les clients. Elle apprend à se faire faire de faux certificats de négativité au sida ; (c’est une prostituée noire qui le lui apprend). Ainsi, avec ses vestiges de belle fille, malgré son sida, elle se retrouve call-girl dans un réseau tenu par une célèbre mère maquerelle (qui ne se sait pas encore dans le collimateur de la police). Cette honorable femme garantit la santé de ses ”travailleuses” par certificat médical, et fait payer très cher cette garantie ! ! !

    Je laisse aux lecteurs le soin de découvrir la suite. C’est un crèvecoeur désespérant. J’abrège, la déchéance humaine dans toute son horreur et toute sa misère. Elle finit misérablement, pour ne pas rester seule, en couple avec un trav séropo depuis longtemps. Ils mènent tous deux leur petite vie de séropos qui savent que pour eux la vie va être bien plus courte que la normale…dans un minuscule petit appart douillet de Paris…

    Bref, je ne vous dis pas la suite mais franchement lisez-le, vous ne perdrez pas votre temps. C’est du vrai, pas du roman. Un reportage sans fioritures ni inventions et surtout sans discours philosophiques assommants. La réalité dépasse TOUJOURS la fiction, surtout dans le registre de la misère et de l’horreur.

    Une suggestion :

    Au lieu de philosopher avec des gens capables de justifier tout et n’importe quoi ( la France en est farcie, nos tribunaux en regorgent, et les médias en débordent !!, que quelques étudiants lucides se procurent quelques exemplaire de ce livre de M. Taillandier, installent une table de marché à côté d’un de ces camions qui font la pub pour le putanat, et fassent de la réclame bruyante juste à côté du camion, en affectant de ne pas le voir, en faveur du livre de Taillandier ! si j’y étais, je confectionnerais les panneaux pour attirer le chaland :

    ”lisez et relisez le livre de Taillandier ”Les nouveaux esclaves” ”.

    Avec quelques morceaux choisis extraits du livre, grossis dix fois pour qu’on puisse les lire sans effort, il y a là toute une idée à creuser qui serait à mon avis cent fois plus efficace qu’un enterrement de première classe dans nos cours de justice d’où l’on voit sortir des jugements tellement tordus (où trop souvent, les victimes en prennent plein la gueule) qu’il ne faut rien en attendre.

    A chaque camion devant une fac, un petit étal à côté comme je dis, ça ça serait de la non-résignation !

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