C’est l’histoire d’un homme, Robert Dulas, on l’appellera « Bob ». Il a tout fait, il a eu mille vies. Mille jobs. En Afrique. Rencontré et conseillé pléthore de chefs d’État et de services de renseignement. The new Bob Denard ? Barbouze ? Mercenaire ? Non, il préfère le terme de diplomate de l’ombre.
Lybie, Cote d’Ivoire, Niger, Centrafrique… Robert Dulas a parcouru l’Afrique et été de toutes les zones grises de la Françafrique. C’est pourtant dans la bien moins exotique station balnéaire pour seniors de la Grande-Motte qu’il nous reçoit pour un entretien passionnant de plusieurs heures, qui aurait pu durer trois jours.
Le nom de Robert Dulas est apparu dans les médias en 2011, à l’occasion de la guerre en Libye, une seconde fois en 2014, pour la sortie de son ouvrage Mort pour la Françafrique aux Éditions Stock. Il est le co-fondateur de Secopex, la première société militaire privée en France, dont les pratiques sont extrêmement encadrées dans l’Hexagone, par crainte légitime du mercenariat.