Les candidates au djihad se suivent et se ressemblent. Après la jeune Quimpéroise de 14 ans interpellée mercredi à Quimper et soupçonnée d’avoir voulu se rendre en Syrie pour faire le djihad (Présent de samedi), une autre adolescente, celle-ci âgée de 16 ans, a été stoppée dans son élan djihadiste samedi à Nice (et placée en garde à vue), alors qu’elle s’apprêtait à prendre un vol pour la Turquie avec le projet de se rendre en Syrie.
Arrêté en même temps qu’elle, et lui aussi placé en garde à vue : un homme de 22 ans d’origine tchétchène.
L’individu en question – déjà connu des services de la Direction générale de la sécurité intérieure – est soupçonné de recruter pour le djihad en Syrie et d’avoir notamment payé en liquide le billet d’avion de l’adolescente.
Recruteur, un « métier » en plein essor
Comme nous l’écrivions samedi, le phénomène des départs de candidats au djihad vers la Syrie, tout comme leur retour en Europe et notamment sur le sol français, inquiètent de plus en plus les autorités françaises.
D’autant plus inquiétant que les recruteurs, sorte de DRH de l’embauche de chair fraîche et à canon pour aller combattre aux côtés d’islamistes radicaux, sont partout. Non seulement en France, mais aussi dans toute l’Europe, qui paye aujourd’hui son laxisme politiquement correct face à l’immigration-invasion.
Ainsi, aux Pays-Bas, où environ 130 Néerlandais ont jusqu’à présent quitté le pays pour aller combattre en tant que djihadistes, des policiers néerlandais ont interpellé la semaine dernière deux individus originaires de La Haye, soupçonnés « de recrutement de combattants pour la lutte armée terroriste en Irak ou en Syrie et la préparation d’assassinats dans un but terroriste ».
Et ce n’est pas fini. Le phénomène prend de l’ampleur et risque de s’aggraver. Comme l’a déclaré Dick Schoof, directeur néerlandais de l’agence contre le terrorisme, « les récents succès des terroristes de l’Etat islamique (EI) ont toutes les chances d’engendrer une nouvelle vague de combattants prêts à rejoindre le Moyen-Orient ». De beaux lendemains qui déchantent en perspective.
Lu dans Présent