Des passages de nouveaux manuels d’histoire contemporaine à destination des classes de première générale, contestés par des associations juives, vont être “modifiés” à l’occasion de l’impression des versions définitives, a indiqué lundi l’éditeur Hachette Éducation. Ces passages étaient relatifs au “partage de la Palestine”, a-t-on précisé de même source. Ils étaient inclus dans des manuels “spécimens” dont la version définitive reste à imprimer, avant distribution aux classes de première L, S et ES à la rentrée 2011, dans le cadre de nouveaux programmes. Or, “après relecture, il est apparu que certains passages contestables devaient être modifiés. À l’occasion de l’impression, ils seront changés”, a-t-on ajouté, sans préciser le détail des passages mis en cause ni la teneur des modifications. Le ministère de l’Éducation nationale n’avait pas réagi lundi en fin de journée.
Contacté, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Richard Prasquier a évoqué une “présentation du conflit israélo-palestinien tout à fait scandaleuse”. Il a notamment dénoncé “une idéologisation”, via par exemple l’emploi du mot “nakba” (“catastrophe”, selon l’appellation dans le monde arabe de la création de l’État d’Israël en 1948 et de l’exode des Palestiniens qui a suivi), quand le terme Israël “n’apparaissait pas”. Il a par ailleurs dénoncé “des erreurs factuelles”, sans préciser lesquelles. Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) a reproché aux auteurs du manuel d'”interpréter les faits historiques”, de “tronquer la vérité”, de “prendre parti”.
Pourquoi les associations juives françaises ne se limitent-elles donc pas à s’occuper des affaires des juifs de France ? Pourquoi cette solidarité systématique avec Israël qui donne l’impression que, malgré une présence ancienne sur notre territoire, des juifs sont comme ces musulmans qui se sentent membres de l’Oumma avant d’être Français ?