Anthony Murphy n’a aucun doute là-dessus : il vient de faire « la découverte de sa vie ». Journaliste, photographe et astronome, il se consacre depuis près de vingt ans à la vallée de la Boyne en Irlande. Comparable à Stonehenge ou Carnac, cette région située à une quarantaine de kilomètres au nord de Dublin recèle un fabuleux ensemble de sites mégalithiques et préhistoriques.
Dans la soirée du 10 juillet dernier (date anniversaire de la bataille décisive de la Boyne qui opposa orangistes et catholiques en en 1690), Anthony Murphy et le photographe Ken Williams font décoller leurs drones depuis les rives de la Boyne, ainsi qu’ils l’ont déjà fait à de nombreuses reprises. Mais cette fois, ils ont une idée derrière la tête : ils ont entendu dire que la sécheresse a permis de découvrir de nouveaux sites archéologiques en Grande-Bretagne. Or, comme toute l’Europe du Nord, l’Irlande est frappée en cet été 2018 par une sécheresse exceptionnelle. La végétation roussie révélerait-elle une structure enfouie encore inconnue ?
Et là, bingo ! En explorant les environs de la ferme Newgrange, déjà connue pour l’un des sites néolithiques les plus remarquables de la vallée de la Boyne, il repère comme des pointillés formant un cercle parfait de plus d’une centaine de mètres de diamètres dans le sol d’un champ desséché. Les photos visibles sur son blog ne permettent aucun doute : c’est bien la trace d’un cromlech bâti par la main de l’homme.
Le rôle de la sécheresse actuelle dans la découverte n’est pas douteux non plus. Quoique très nettes, les vues satellitaires de Google Earth (53°41’22.06″N 6°28’41.82″O) ne permettent pas de distinguer la moindre trace du monument.
Ce site fera certainement l’objet d’investigations archéologiques poussées. Il confirme en tout cas que la vallée de la Boyne est l’un des principales concentrations de sites néolithiques d’Europe, probablement la plus importante pour les cromlechs.
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine