Brésil : le catholicisme en berne, l’évangélisme en pleine expansion

Malgré le succès des JMJ 2013 de Rio, le catholicisme est en petite forme au Brésil. Entre 2000 et 2010, le nombre de catholiques est passé de 125 à 123 millions. La population du Brésil augmentant rapidement, les fidèles de Rome ne représentaient plus que 65% du total en 2010, contre 74% dix ans plus tôt. Pendant ce laps de temps, le nombre de protestants a fortement progressé, passant de 26 millions (15%) à 42 millions (22%). Dans ce groupe, ce sont les pentecôtistes et les non-classés qui tirent leur épingle du jeu (respectivement 13% et 5% du total de la population brésilienne en 2010) tandis que le “canal historique” stagne. Les personnes ayant d’autres croyances (islam, bouddhisme, etc.) sont désormais 10 millions (5%) contre 6 millions (4%) dix ans plus tôt. Enfin, les athées et les agnostiques progressent à 15 millions (8%) contre 12 millions en 2000 (7%). Le nombre de Brésiliens nés à l’étranger ne dépassant pas 1% et le taux de fertilité des évangéliques étant similaire à celui des catholiques, la progression du protestantisme s’explique ni par l’immigration ni par la natalité mais par les conversions – en 2006, une étude avait montré que 45% des pentecôtistes étaient des ex-catholiques.

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72 Comments

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  • xrayzoulou , 2 août 2013 @ 23 h 28 min

    Les évangélistes prennent de l’importance (une de mes nièces en se mariant avec un fils d’évangéliste s’est convertie, à mon grand dam !). Cela ne me plais pas mais elle prie. Mon fils, ses cousins et cousines (sauf elle) ont tout quitté. Une de mes sœurs, s’est marié avec un garçon qui dit ne croire en rien : que Dieu est un extra-terrestre (j’ai répondu qu’il avait raison, il a créer le monde et le monde entier lui appartient, Dieu est partout) ma sœur, le suis dans ses divagations. Je sais que cela faisait beaucoup de mal à mes parents mais… je souhaite qu’à l’heure de leur mort, ils aient le temps et la grâce de demander pardon à Dieu).
    Quant au mariage des prêtres, l’église ne voulait pas de prêtres mariés (pourtant Pierre et d’autres apôtres l’étaient et cela a duré pas mal de temps), car elle voulait des prêtres disponibles à tous les fidèles (et qu’il y avait eu peut-être quelques problèmes : un prêtre divorcé,cela ne le ferait pas !). Un pasteur doit assumer sa famille et sa religion et nourrir cette famille.
    Savez -vous combien gagne un prêtre (évêque…. compris) et bien le SMIC. Ce n’est pas avec cela qu’il ferait vivre une famille. L’Eglise un temps pensé à ordonner des prêtres mariés. Apparemment cela ne se fera pas. Quant aux femmes, elles ont un autre rôle à jouer. Jésus n’a jamais dit à sa Mère Marie d’aller prêcher (ce n’est pas dans l’évangile) si il avait voulu des femmes prêtres, il les aurait envoyés comme il a envoyé les disciples.
    Ayons confiance, car Notre Dieu Saint et Trine nous enverra les personnes nécessaires. Maintenant y’a plus qu’à prier, demander pardons pour nos fautes et nos doutes et remercier (c’est important) de ce qu’il va faire pour nous. Que la paix de cette nuit soit avec vous tous et tous ceux qui souffrent.

  • monhugo , 2 août 2013 @ 23 h 50 min

    Au pseudo “Sully”. Si l’apostrophe excessivement grossière ci-dessus me concerne, sachez que je n’ai pas l’intégrale de vos “oeuvres” – sinon, je ne me permettrais pas de vous demander, gentiment, de bien vouloir me renseigner ! A priori, quand on a choisi un alias rappelant Maximilien de Béthune, c’est qu’il doit y avoir un rapport intellectuel quelconque – c’est du moins ce que pense quelqu’un qui a un peu d’intérêt pour l’histoire de son pays. Je vous laisse à votre ego surdimensionné.

  • azerty , 3 août 2013 @ 0 h 00 min

    C’est justement ce que j’ai dit, si vous faisiez un effort pour lire. Chez les orthodoxes un homme marié peut devenir prêtre mais un prêtre ne peut pas se marier.
    Maintenant, cela fait partie de la Tradition catholique et c’est ainsi. Les orthodoxes, du moins ceux qui acceptent les 7 conciles ont aussi leur propre tradition : comme l’admission d’un second mariage. Ce que refusent catégoriquement les orthodoxes qui n’acceptent que les trois premiers conciles (comme les coptes, les arméniens et les éthiopiens qu’on désignait improprement sous le terme de monophysites).
    Inutile de pinailler et de jouer au plus pur car à ce jeux les orthodoxes des trois conciles ont aussi des griefs à faire.

  • azerty , 3 août 2013 @ 0 h 03 min

    Et ? Le Patriarche Russe est nécessairement un moine célibataire. C’est un odieux chantage ! Il faut restaurer l’égalité.
    Ensuite vous savez peut être que ce n’est pas une question de volonté, qu’on soit prêtre, pape ou patriarche, on ne le devient pas parce qu’on le “veut” comme on devient avocat, ou fonctionnaire.

  • asina_asinam_fricat , 3 août 2013 @ 0 h 05 min

    et si vous alliez voir un psy ?

  • monhugo , 3 août 2013 @ 0 h 18 min

    Pour les Catholiques, au rebours des protestants par exemple, le mariage est un sacrement. Ce qui explique que les divorcés ne peuvent se remarier à l’église, si, évidemment, ils s’y sont mariés une première fois (ou au moins l’un d’entre eux). Petite anecdote (personnelle, veuillez m’en excuser) à cet égard : mon père s’est marié 3 fois, une première fois à la mairie et à l’église, puis ayant divorcé, une 2ème fois (avec ma mère, célibataire) civilement seulement bien sûr, puis, après un nouveau divorce, à nouveau d’abord civilement seulement (avec une autre célibataire) ; puis quelques années plus tard religieusement, avec cette épouse n°3 (en effet, il avait alors obtenu en Cour de Rome l’annulation de son 1er mariage – à raison d’un consentement insuffisamment libre). Côté maternel, quand ma mère épousa son 2nd mari (célibataire), là ce fut aussi religieusement, puisque, bien que divorcée, elle n’avait jamais été mariée pour l’Eglise, sa 1ère union n’ayant été que civile… Sur l’usage du français pour la messe, je suis en désaccord total quant à la langue vulgaire en usage depuis Vatican II – elle devrait être, comme avant, réservée au sermon, et le reste en latin, langue universelle. Vouloir se “rapprocher” du fidèle est pour moi une totale erreur (on s’est en fait rapproché du protestantisme en l’imitant, mais sans aucunement gagner en influence). La liturgie juive pour sa part utilise l’hébreu, la liturgie islamique l’arabe.

  • monhugo , 3 août 2013 @ 0 h 50 min

    @ azerty, sur le célibat des prêtres. La clérogamie, ou mariage des prêtres, était courante dans les débuts de l’Eglise, et même au plus haut niveau de la hiérarchie – ainsi l’apôtre Pierre, le premier pape, était marié (et il ne fut pas le seul souverain pontife dans les premiers temps) ! L’idéal du célibat des prêtres se répand en Occident dès le 11ème siècle, mais ce sont les conciles de Latran III (1179) et IV (1215) qui fixent la règle définitive : les prêtres doivent être non mariés (ils peuvent avoir été mariés, et n’être entrés dans les ordres qu’une fois veufs, évidemment). Il y a incompatibilité entre deux sacrements : celui du mariage, et celui du sacerdoce, car un homme marié ne pourrait se consacrer pleinement à l’amour de Dieu (part spirituelle de la société), en menant une vie de famille (part corporelle de la société). Il existe pour autant à notre époque une exception, tenant aux conversions : ainsi, un pasteur protestant marié, qui, se convertissant, devient prêtre catholique, ne renonce pas à son épouse !

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