La cour d’appel de Paris à débouté l’Agrif qui avait attaqué le dessinateur Plantu pour son dessin du Pape sodomisant un enfant publié en 2010. Le tribunal a également rejeté la demande de dommages et intérêts réclamée par le caricaturiste à l’Alliance générale contre le racisme et le respect de l’identité française et chrétienne pour «poursuites abusives».
L’avocat de Plantu, Christian Charrière-Bournazel, avait accusé l’Agrif de vouloir «introduire dans le code pénal le délit de blasphème».
Lors de l’audience en appel le 16 avril, Plantu avait expliqué qu’il «défendait les catholiques». «Les enfants qui sont violés, ils sont catholiques», avait-il déclaré. Par ce dessin, il voulait dénoncer le silence de la haute hiérarchie catholique.
L’Agrif avait estimé de son côté que ce dessin constituait une «provocation à la haine ou à la violence» envers les catholiques.
«Ce n’est pas Benoît XVI qui est accusé de sodomiser des enfants de choeur. Le pape est utilisé dans ce dessin en tant que figure», avait assuré l’avocat de l’association, Me Jérôme Triomphe. «Il ne s’agit pas de dénoncer un prétendu laxisme de Benoît XVI, mais d’un réflexe pavlovien: dès qu’on entend curé, on entend pédophile», avait poursuivi l’avocat, dénonçant une «obsession».