Nayib Bukele*, le nouveau président du Salvador, élu dès le premier tour en février avec plus de 53% des voix, prend ses fonctions ce samedi 1er juin. Le publicitaire a officiellement convié le peuple salvadorien à la cérémonie prévue à 9h00, heure locale, dans le centre historique de la capitale, San Salvador. De nombreux défis attendent le plus jeune président jamais élu au Salvador, petit pays d’Amérique centrale parmi les plus pauvres et les plus violents de la région.
Veste en cuir, barbe travaillée, très actif sur les réseaux sociaux, le nouveau président Nayib Bukele détonne dans le paysage politique salvadorien. A bientôt 38 ans, ce fils d’un homme d’affaires d’origine palestinienne a promis de combattre la corruption. Son credo : « Il y a assez d’argent au Salvador quand personne ne le vole. »
Alors que ses trois prédécesseurs ont été poursuivis pour détournement et blanchiment, lui milite pour la création d’une commission internationale contre l’impunité.
Mais Nayib Bukele va devoir avant tout relever l’économie, s’atteler à la création d’emplois, première attente de ses électeurs. Plus de 30% des Salvadoriens vivent sous le seuil de pauvreté.
À cela s’ajoute une violence endémique : rackets, assassinats, les gangs qui contrôlent le trafic de drogue font la loi dans ce petit pays d’Amérique centrale très densément peuplé. Sur ce point, le nouveau président dit privilégier la prévention à la répression.
- Son père, d’origine palestinienne, était le représentant de la communauté musulmane du pays. La communauté musulmane du Salvador serait évaluée à 1500 personnes sur pour une population estimée à 6 328 196 habitants en 2014, 50% sont catholiques, 36% protestants.