Comme vous le saviez, un siège de député ça s’achète aussi avec de la pub (illégale!

En pleine période électorale, des candidats aux législatives ont acheté de la publicité sur les réseaux sociaux, alors que la loi l’interdit.

Certains habitants du Var ont pu observer un phénomène surprenant en se promenant sur Facebook ces derniers jours. Les publications du candidat aux Législatives Jean-Pierre Meynet y apparaissaient systématiquement dans leur fils d’actualité. Le même constat a pu être fait pour une photo d’Arnaud Devilliers du côté du Lot-et-Garonne ou encore les publications de la page En Marche! à Istres. La prouesse ne doit rien à un formidable élan populaire autour des pages de ces candidats ou partis, mais tient plutôt à leur recours aux services publicitaires de Facebook, comme l’indique la mention «sponsorisé», d’un gris discret sous les publications. Sur ce réseau social, seuls ceux qui disposent d’un accès d’administrateurs aux pages des candidats peuvent sponsoriser un contenu.

La promotion commerciale d’un message est l’une des possibilités que le service publicitaire de Facebook propose habituellement à des marques pour rendre des contenus plus visibles auprès de cibles précises (selon leur âge, leur sexe, leur lieu de résidence ou même leurs opinions politiques). Dans le domaine politique en France, la pratique est encadrée par le code électoral, comme l’a relevé sur Twitterle Projet Arcadie. Il s’agit ainsi de publicité ou de propagande électorale, prohibées durant les six mois qui précèdent un scrutin.

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Quelques candidatures d’En marche! bizaroïdes

  • Véronique Avril et le logement insalubre

Dans la 2e circonscription de Seine-Saint-Denis, LREM a choisi d’investir Véronique Avril. Sauf que selon une enquête de Mediapart du 29 mai, cette candidate aurait mis en location un appartement dans un immeuble insalubre durant cinq ans, à “un tarif exorbitant”.

En 2011, Véronique Avril aurait acheté un appartement de 23 m² à Saint-Denis. Sauf que “l’immeuble insalubre était déjà classé depuis des années en état de péril imminent” à la suite d’arrêtés pris en 2004 et 2008. Cet ancien membre du Conseil d’administration de Médecins sans frontières aurait notamment loué cet appartement à une famille de cinq personnes pour la maudite somme de 650 euros par mois.

Dans un communiqué, La République en marche a expliqué “qu’à sa connaissance la candidate n’a pas été condamnée et qu’à ce jour aucune plainte n’a été déposée contre elle”. “Néanmoins, dès qu’elle en a été informée, La République en marche a saisi le comité d’éthique qui statuera dans les meilleurs délais sur la situation de madame Avril“.

  • Houmria Berrada et le faux diplôme

Investie par LREM dans la 2e circonscription du Nord, Houmria Berrada a été condamnée à huit mois de prison avec sursis pour faux et usage de faux d’un document administratif et à 500 euros de dommages et intérêts, comme l’a relevée La Voix du Nord, mardi 30 mai. EN 2010, la jeune femme aurait été exclue de l’école des avocats de Lille après avoir présenté un faux diplôme.

Contactée par La Voix du Nord, Houmria Berrada a démenti ces accusations. De son côté, le comité d’éthique de LREM a promis de se pencher sur son cas très prochainement. Avant le 11 juin ?

  • Emilie Guerel et l’escroquerie à l’assurance-maladie

Candidate LREM dans la 7e circonscription du Var, Emilie Guerel connaît une première campagne politique *délicate*. Mercredi 31 mai, le candidat sans étiquette Jean-Pierre Colin a déposé plainte contre elle pour “escroquerie à l’assurance maladie”.

Dans la vie civile, Emilie Guerel est professeure d’anglais dans un collège d’Ollioules (Var). Sauf que, selon son adversaire, elle serait en arrêt maladie depuis la mi-décembre et profiterait de cette absence pour faire sa campagne. Pour sa défense, Emilie Guerel dénonce “des vieilles pratiques politiciennes”. Elle dit :

Il voulait l’investiture d’En Marche mais il ne l’a pas eu, il n’est investi par personne d’ailleurs et veut simplement me décrédibiliser.

Elle va porter plainte pour diffamation. Et, pour l’heure, aucune nouvelle de LREM sur ce dossier.

  • Olivier Serva et ses propos sur l’homosexualité

StreetPress a exhumé mercredi 31 mai de vieux propos pour le moins gênants d’Olivier Serva, candidat LREM dans la 1ère circonscription de Guadeloupe. En 2012, le vice-président du Conseil régional avait qualifié l’homosexualité “d’abomination” :

Être tolérant, ce n’est pas accepter l’intolérable. Pour le chrétien que je suis, quand je lis la Bible, il est écrit qu’un homme qui couche avec un homme ou une femme avec une femme, c’est une abomination.

Après la polémique soulevée par ses propos, Olivier Serva a tenu à faire une mise au point. “Je peux comprendre que les propos que j’ai tenus en 2012 aient pu blesser et je m’en excuse”, a-t-il déclaré à l’AFP. “Ce sont des propos que je regrette profondément et qui ne correspondent plus à mes convictions”.

  • Pierre Cabaré et la peine d’inéligibilité

Cette affaire ne pose plus problème parce que LREM a choisi de trancher. Le parti d’Emmanuel Macron a retiré son investiture à Pierre Cabaré, candidat dans la 1ère circonscription de Haute-Garonne. Comme l’a révélé La Dépêche du Midi dimanche 28 mai, Pierre Cabaré avait été condamné en 2003 à an d’inéligibilité par le Conseil constitutionnel, en raison du rejet de son compte de campagne pour les législatives de 2002. Un “casier” qui contrevient aux règles strictes édictées par le parti d’Emmanuel Macron en matière de moralisation de la vie publique, et qui conduit la formation à lui retirer son investiture.

Dans un communiqué cité par l’AFP dimanche soir, LREM indique avoir “pris connaissance aujourd’hui par voie de presse de la situation de Pierre Cabaré” et annonce :

La République en marche a décidé de suspendre l’investiture de Pierre Cabaré. Ce dernier sera entendu dans les tout prochains jours par la Commission Nationale d’Investiture.

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