Dénoncez-vous les uns les autres!

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Le maire de Montréal Denis Coderre «encourage fortement les citoyens à dénoncer sans hésitation tout geste répréhensible», à dénoncer tout propos susceptible de blesser les sentiments des minorités. Il a émis cet «encouragement» à nous dénoncer les uns les autres lors de l’annonce de la création d’un module policier chargé de patrouiller Montréal et l’internet à l’affût de ce qu’ils appellent des «incidents haineux». «[L]es incidents à caractère haineux feront désormais eux aussi l’objet d’une attention particulière. C’est la grande nouveauté», a-t-il dit lors de la conférence de presse.

QU’EST-CE QU’UN «INCIDENT HAINEUX» ?
Prenons d’abord le cas de l’Écosse, où la police a émis l’avertissement suivant au début du mois d’avril: «Si vous postez quelque chose sur les réseaux sociaux susceptible d’offenser les sentiments de certains usagers, vous pourriez recevoir la visite de policiers.»

Quelques semaine plus tard, cette même police a arrêté un jeune Écossais pour avoir publié une vidéo de son petit chien faisant le salut hitlérien.

En Ontario, la police a émis un avertissement similaire. Par la suite, un citoyen a reçu un appel téléphonique du service de relations publiques de la police pour avoir critiqué sur Twitter cette initiative…

Poster une vidéo comme celle du chien «nazi» ne constitue pas un crime haineux, mais ça fait partie de ce que le maire Coderre et le policier Pichet qualifient d’«incidents haineux». Un incident haineux est un énoncé ou un geste susceptible de blesser les sentiments de personnes appartenant à des groupes dits «marginalisés» ou «vulnérables»: les juifs, les musulmans, les Noirs, les handicapés, les personnes LGBT, etc.

«L’incident haineux renvoie à un comportement motivé par des préjugés ou de la haine mais ne constitue pas toujours une infraction au sens du Code criminel. Or de tels incidents ont un effet troublant sur les victimes et augmente leur sentiment d’insécurité», a dit le maire Coderre.

Philippe Pichet, directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) définit ainsi ce qu’est un «incident haineux»: «Un incident haineux désigne tout acte NON CRIMINEL qui affecte le sentiment de sécurité d’une personne ou d’un groupe identifiable de personnes et qui, compte tenu du contexte, peut être perçu comme tel, ou réel, en raison de la race, l’origine nationale ou ethnique, la langue, la couleur, la religion, le sexe, l’âge, l’orientation sexuelle ou une incapacité, notamment.»
«Bien sûr on traite les crimes haineux depuis très longtemps. Ce qu’on rajoute ici c’est le volet des incidents à caractère haineux.»

L’idée, c’est de policer les comportements et les publications internet qui seraient susceptibles de blesser les sentiments de certaines communautés: «L’avantage de cette approche centralisée, c’est qu’elle permet, quand il y a un incident ou une série d’incidents à caractère haineux, de pouvoir faire une analyse approfondie de toute la situation pour déterminer s’il a des impacts significatifs sur le sentiment de sécurité de la communauté.»

«Un incident haineux ou un crime haineux ce n’est pas juste un chiffre. Il y a avant tout un être humain qui est touché, et sa communauté aussi est touchée.»

Lors de la conférence de presse, le chef de police a dit qu’il n’y avait pas eu d’augmentation des crimes haineux. Or, si on regarde les dernières données de Statistique Canada, les crimes haineux représentent une proportion infime de la criminalité totale au Canada, et le Québec est en-dessous de la moyenne nationale. Les crimes haineux représentent à peine 0,0006% de l’ensemble des crimes déclarés par la police au Canada. Statistiquement, c’est insignifiant.

Dans ce contexte, on voit mal pourquoi la police mobiliserait des effectifs pour s’occuper d’«incidents» qui ne sont pas des actes criminels. Et cette idée de patrouiller le cyberespace, c’est comme le projet de loi 59: aucun besoin de surveillance n’a été démontré et ce projet a été critiqué de toutes parts, pour être finalement remisé.

Cette insignifiance pousse donc à demander : pourquoi initier ce nouveau module, si ce n’est pour répondre à des pressions exercées par des lobbies communautaires ?

D’OÙ VIENT CETTE NOUVELLE INITIATIVE ?
D’après la conférence de presse du maire Coderre, cette initiative provient avant tout de pressions exercées par des lobbies juifs sionistes.

Le 25 juin, le maire Coderre a rencontré les leaders des lobbies sionistes les plus puissants au Québec et en France, afin de mettre en place des mesures policières pour combattre l’antisémitisme. Parmi ces leaders, il y avait:
– Serge Dahan, président de la loge française du B’nai Brith en France;
– Yonathan Arfi, vice-président du Conseil Représentatif des Institutions juives de France (le CRIF).

Calquée sur les organisations maçonniques, d’après Wikipedia, l’Ordre du B’nai B’rith aurait été fondé à New York, en 1843. La loge canadienne aurait été fondée en 1875; et celle de France en 1932. Le B’nai B’rith serait membre du Conseil représentatif des institutions juives de France, le CRIF.

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