L’incident qui m’a brièvement opposé à Claude Askolovitch, mardi soir à On refait le monde, sur RTL , est révélateur de l’intolérance, du sectarisme et de la haine que la gauche peut exprimer contre ceux qui ne lui ressemblent pas. De la même manière que le Syndicat de la magistrature voit des “cons” partout (sauf dans ses rangs, bien sûr), Askolovitch a lancé cette même injure, tout en s’érigeant comme de coutume en juge de la pensée admissible et en parangon de la vertu républicaine : deux postures qui caricaturent le donneur de leçons, d’autant qu’il hurle a défaut d’argumenter. Le débat portait sur l’initiative du syndicat d’enseignants Snalc, qui propose de créer un “collège modulaire” en mettant en place, dans les classes de la 5 e à la 3 e, deux groupes de niveau dans trois matières afin que les élèves apprennent à leur rythme. M’étonnant de la réticence des trois autres débatteurs devant cette mesure de bon sens (expression insupportable pour mes camarades), je tentais d’expliquer en quoi l’idéologie égalitariste, qui abaisse les niveaux d’exigence, était la cause de l’effondrement du système scolaire français, devenu une fabrique du crétin (en référence au titre du livre de Jean-Paul Brighelli, professeur agrégé). Prenant prétexte de cette expression, mon confrère a voulu voir de ma part un mépris des élèves et des professeurs, sans vouloir écouter plus avant.Je ne suis pas certain que cette attitude soit, pour l’auditeur, la plus convaincante. Elle révèle, en tout cas, l’hypocrisie de ceux qui, au prétexte de défendre pour la galerie l’élève et le professeur, assignent le premier à sa condition de déclassé et le second au découragement. Car il ne sert à rien de se mentir : se sont les enfants des milieux les plus défavorisés qui sont ainsi voués à la déculturation programmée. Même les internats d’excellence, ouverts par Nicolas Sarkozy pour aider les jeunes talents des cités, ne seront pas renouvelés par le gouvernement, au nom de la non discrimination et autres fadaises. Comme me l’écrit ce mercredi, réagissant à la passe d’armes, un professeur agrégé enseignant dans un lycée public : “Il n’est qu’à voir le nombre croissant d’enfants de collèges inscrits dans des établissements privés ou dans des établissements publics pratiquant – sans le dire – la sélection des élèves pour mesurer la sincérité de tous ces Saint-Jean-bouche d’or ! Le catéchisme égalitariste génère un élitisme sauvage, mais comme mes chers collègues sont persuadés que leurs enfants en seront les bénéficiaires, ils se gardent bien de le dénoncer. C’est abject !”. Quant à la la gauche sermonneuse, incapable elle-même de respecter l’autre, elle dévoile son inconsistance.
Audio / Quand Rioufol se paye (enfin!) Askolovitch !
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