Adolphe Joseph Thomas Monticelli est un peintre français né le 14 octobre 1824 à Marseille, 6 rue Longue-des-Capucins, et décédé le 29 juin 1886 dans sa ville natale, 12 rue Sénac.
A partir de 1840, il reçoit des leçons de dessin de Félix Ziem, qui lui apprend le naturalisme de l’expression de la lumière en fonction de la saison, des conditions atmosphériques et du moment de la journée.En 1846, il décide de partir pour Paris pour découvrir « l’art moderne ». Il fréquente alors l’atelier de Paul Delaroche. En 1848 ; Monticelli rejoint Marseille où il peint de nombreux portraits pour la bourgeoisie locale, fréquente les artistes locaux (notamment l’atelier d’Henri Baron) et participe régulièrement aux expositions marseillaises de Loubon, qui fut directeur de l’école municipale de dessin.
1855- Retour à Paris. Il devient très lié à Diaz, avec lequel il peint souvent dans son atelier ou à Fontainebleau, et s’éloigne de l’académisme. Sensible à l’influence des oeuvres de Delacroix, Monticelli aborde de nouveaux thèmes, orientalisants ou rococo. 1860-1870- Fasciné par les fastes du Second Empire, il connaît un certain succès en peignant des fêtes galantes à la manière de Watteau, à un moment où l’art du XVIIIe siècle connaît un regain d’intérêt. Il y exalte la nostalgie d’un passé de rêve à travers une peinture d’inspiration imaginaire qui séduit, notamment la clientèle anglosaxonne. Il vend à des prix modérés mais qui lui permettent de vivre de son art. Bien intégré dans la vie artistique parisienne, il fréquente les barbizonniens et cultive ses liens avec Ziem, Guigou, Ricard, mais aussi Cézanne ou Camille Corot. 1870- Guerre franco-allemande et chute du Second Empire, c’est la fin de la peinture des fêtes galantes. Dans une sorte de voyage initiatique, Monticelli rejoint la Provence à pied en passant par des lieux où il est accueilli « pour prix de l’hospitalité, de quelques portraits, au fusain ou à la mine de plomb ». Les retrouvailles avec le pays de son enfance sont vibrantes. Il s’engage dans la peinture de paysage. 1871- Monticelli s’établit définitivement à Marseille, où il habite à deux pas de la Canebière. Il devient une figure de la vie marseillaise et acquiert la réputation d’un grand excentrique, mais ne participe plus à aucune manifestation artistique dans la cité ou les environs.
Pour vivre, il vend des portraits à une clientèle de particuliers. Cette période est particulièrement importante. L’évolution technique de sa peinture est remarquable. A travers une recherche pure de la couleur et une stylisation poussée des formes, son art est l’expression d’une écriture picturale libérée, personnelle, libération toujours plus affirmée par rapport à l’élément naturaliste et la place de l’imaginaire dans son oeuvre. Cette phase ultime de libération, avec laquelle Monticelli s’est aventuré sur l’une des voies que la modernité allait emprunter avec l’expressionnisme, sera considérée par ses concitoyens comme relevant de la plus totaledécadence, l’artiste ne devenant plus à leurs yeux “qu’une riche organisation dévoyée” ” par son amour du coloris intense et de l’imagination hardie”. Sans se soucier de telles critiques, Monticelli poursuivra jusqu’à sa plus extrême limite son voyage intérieur s’engageant ainsi dans la voie étroite de l’incompréhension de son époque, conservant cependant à Marseille, une clientèle de quelques fidèles amateurs. 1878- Retrouvailles de Monticelli et de Cézanne, à Marseille. 1884-
Frappé par une crise d’hémiplégie, il garde un handicap physique léger mais continue à peindre jusqu’à sa mort le 28 juin 1886.