Par Alain Sanders
Il faut le lire pour le croire ! Il y avait déjà eu cette étiquette accolée aux Français de souche, les « souchiens ». Il y a, maintenant, deux zigottos du Conseil national, un incertain Medhi Ouraoui, et une tout aussi incertaine Naïma Charaï, qui demandent purement et simplement l’interdiction de l’expression « Français de souche » !
Alain Finkielkraut, de l’Académie française (et même : française de souche…), ayant parlé de « Français de souche » sur France 2, les deux censeurs socialistes ont écrit au CSA. Extraits de leur demande de fatwa :
« Non seulement il est inacceptable que de tels propos soient tenus librement (sic) à la télévision sur une chaîne publique par un enseignant, mais il est encore plus choquant qu’aucun des représentants du service public présents sur le plateau n’ait jugé opportun de relever ni de contredire ces affirmations particulièrement choquantes. L’expression Français de souche, directement empruntée au vocabulaire de l’extrême droite (resic), est en totale contradiction avec l’article premier de la Constitution. (…)
« Dans un contexte de tensions xénophobes et racistes entretenues par des extrémistes, il est essentiel de refuser la lepénisation (re-resic) des esprits, dont les propos de M. Finkielkraut sont un signe inquiétant. C’est pourquoi nous saisissons aujourd’hui le CSA relativement à (ce n’est pas du français qu’ils nous causent, c’est de la peine…) l’emploi de l’expressionFrançais de souche et vous demandons de prendre toutes les mesures (re-reresic) nécessaires au respect des principes fondamentaux de notre République à la télévision. »
Face à une telle arrogance, à une telle intolérance, à une telle démarche qui fait peur, on a envie de dire à ces aboyeurs : « Bela fou mouk ! » (« Ferme ta gueule !) Parce qu’il y a un moment – et il est largement venu – où il faut dire « stop », « ne touche pas à mon peuple », « ne touche pas à mon histoire », « ne touche pas à mes racines » !
Faut-il rappeler – et il le faut puisque la « grosse presse » n’en a pas parlé – qu’au moment du second tour des municipales à Evry (la ville où Valls trouvait qu’il n’y avait pas beaucoup de Français de souche dans le paysage…), quatre mineurs étrangers (dont trois récidivistes) ont violé dans des conditions de barbarie indescriptible une jeune Française de souche au motif – explicité, assumé, revendiqué – qu’elle était française et donc bonne à être traitée comme une (sou)chienne…
Et ça Medhi Ouraoui, et ça Naïma Charaï, choqués par une vieille expression à laquelle – et tant pis si ça vous défrise – nous sommes attachés comme nous le sommes à nos racines, ça ne suscite rien chez vous et en vous ?
Alain Finkilekraut, qui a désormais droit au bashing des dingos de l’antiracisme (1), résume bien le problème : « L’antiracisme devenu fou nous précipite dans une situation où la seule origine qui n’aurait pas droit de cité en France, c’est l’origine française. »
Alors oui, Français de souche et fiers de l’être ! Parce que, pour citer encore Finkielkraut, les Français de France ne doivent pas devenir un peuple invisible. Et pire encore : un peuple étranger sur sa propre terre.
(1) Signalons incidemment que le journaliste Didier François, récemment libéré de Syrie, journaliste sur lequel on en a fait des tonnes, est un ancien militant PS et un des fondateurs de SOS Racisme.