Tribune libre d’Alexandre Vatimbella*
Les centristes ne sont plus que de spectateurs du second tour. Mais ils peuvent être des «spectateurs engagés» pour emprunter la formule à un grand philosophe politique.
Pour cela, ils devront regarder le débat de ce 2 mai avec attention et, surtout, avec des lunettes de centristes pour déshabiller les promesses vides, les affirmations mensongères et les mesures démagogiques, avant de choisir un des deux finalistes… ou aucun des deux!
L’important pour eux sera ce que diront les candidats ou ne diront pas sur les questions suivantes essentielles afin de donner l’élan nécessaire dont la France a un besoin urgent:
– l’Europe et sa nécessaire avancée vers une intégration plus profonde, le plus vite possible grâce à des mesures concrètes et un échéancier;
– la moralisation de la vie publique avec une nécessaire transparence pour permettre un vrai contrôle démocratique;
– les finances publiques avec leur nécessaire redressement par des réelles économies là où il faut (le train de vie de l’Etat par exemple) et le maintien des dépenses là où on en a besoin (l’éducation nationale, entre autres);
– l’économie avec la nécessaire relance de l’activité et la baisse du chômage par des mesures incitatrices et un plan de relance au niveau de l’Union européenne et un espace européen protégé mais surtout pas fermé;
– la valorisation de l’initiative individuelle dans tous les domaines avec la nécessaire mise en place de mécanismes la dynamisant;
– l’éloignement le plus loin possible et le plus clairement des extrêmes (extrême-gauche pour François Hollande et extrême-droite pour Nicolas Sarkozy);
– les efforts absolument nécessaires en matière d’éducation et de formation des jeunes mais aussi des moins jeunes;
– la nécessaire refondation du pacte social avec des mesures efficaces et concrètes pour éviter une société bloquée et divisée tout en ne tombant pas dans le communautarisme destructeur de la cohésion sociale.
Cette liste n’est évidemment pas limitative et chacun trouvera d’autres questions qui l’intéressent et auxquels il sera attentif.
Les centristes ne doivent pas oublier qu’un bulletin de vote, ça ne se brade pas et qu’un électeur responsable sait pourquoi il vote pour qui.
*Alexandre Vatimbella est journaliste et directeur du CREC (Centre d’étude & de recherche du Centrisme).
> Cet article est produit en partenariat avec le Centre d’étude & de recherche du Centrisme