Depuis le Cirque Maxime où plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient réunies samedi soir pour la veillée de prières, jusqu’à la cérémonie de béatification place Saint-Pierre dimanche, Charles, jeune catholique français de 22 ans résidant à Rome, a vécu la béatification du Jean-Paul II et nous la raconte.
Qu’avez-vous retenu de la veillée de prière au Cirque Maxime ?
Deux choses m’ont frappé : il y avait des gens avec des drapeaux de leurs pays dans tous les coins d’une part. D’autre part, l’intervention de la miraculée (sœur Marie Simon-Pierre, ndlr) était belle et émouvante, elle avait l’air très émue.
Y avait-il tant de monde que cela ?
Pour vous donner un exemple, des gens dormaient par terre dans la rue. La via della conciliazione était bloquée. Les barrières barrant l’accès à la place Saint-Pierre ont dû ouvrir à 5 heures du matin au lieu de 6, soit une heure plus tôt que prévu. A 6 heures du matin, la place était déjà remplie. Je suis arrivé vers 8 heures et demie et j’ai réussi à me frayer un chemin mais j’ai eu beaucoup de chance.
Y avait-il beaucoup de Français ?
J’ai rencontré des jeunes Français très dynamiques du groupe “Even”. A Rome, on dit que les Français étaient près de 40 000.
Qu’avez vous ressenti pendant la messe ?
Pendant la messe, les gens étaient très recueillis. Quand le Pape a déclaré Jean-Paul II bienheureux et que le rideau blanc a été soulevé, son portrait dévoilé, on a applaudi pendant près d’une dizaine de minutes. J’étais à hauteur de l’obélisque et j’ai trouvé cela exceptionnel.
C’est beaucoup pour une béatification, n’en fait-on pas un peu trop ?
Je ne le pense pas et je ne suis pas le seul puisque j’ai discuté avec des touristes non chrétiens qui me disaient qu’il était normal que Jean-Paul II soit ainsi honoré pour ce qu’il avait apporté à l’humanité.