La Queer week à Sciences Po, ça suffit!

Un collectif d’étudiants de Sciences Po dénonce la tenue de la Queer Week (traduction: la semaine «bizarre, de travers, homosexuelle»).
Cet événement, créé en 2009 à Sciences Po se définit ainsi: «un collectif d’étudiants de Sciences Po et d’ailleurs, rassemblés autour d’un projet: proposer chaque année un espace d’action et de réflexion autour des genres et des sexualités, pendant une semaine de conférences, d’ateliers, d’expositions et de rencontres.»

(…) Contrairement aux crus passés, nous aurions pu nous réjouir qu’aucune «messe noire» ne soit prévue au programme de cette année. De même, plus de Bibles brûlées dans le jardin de l’école, d’ateliers sur «la sodomie et les jeux de cordes» ou d’expositions mêlant représentations sado-masochistes et photographies de fillettes de 5 ans accompagnées de la légende: «je suis une grosse gouine». Ouf! La Queer Week serait-elle en train de se soumettre à la société «coloniale blanche patriarcale et hétéro-normée»? Rien n’est impossible.

(…) D’une façon plus globale, nous nous insurgeons contre la volonté de Sciences Po de faire de l’idéologie du genre une vérité générale: programme PRESAGE, relatif à la recherche et à l’enseignement des «savoirs» sur le genre, utilisation de la novlangue orthographique «non sexiste» dans les mails d’un nombre croissant d’enseignants, mise à l’index des étudiants qui osent interroger la pertinence de ce militantisme politique….
Nous n’avons que faire des pratiques sexuelles des uns et des autres, et ne nous donnons pas le droit d’en juger. Néanmoins, nous estimons qu’un établissement d’enseignement supérieur, financé par de l’argent public, sort de son rôle lorsqu’il organise, supporte, et assure le relais d’un événement comme la Queer Week. L’éducation doit être une affaire de pédagogues, non d’idéologues. Les participants à la conférence d’hier sur le thème «Comment être un-e militant-e chercheur-se», ne seront sans doute pas de notre avis.
Peu importe, car si à Sciences Po les années passent et les Queer Week se succèdent, l’indignation monte et de nombreuses consciences s’éveillent.

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