Le Centre National de la Recherche Scientifique (créé en 1939 sur le modèle de l’Académie des sciences de feu l’URSS) est la gigantesque bureaucratie centrale de la recherche subventionnée en France, et un des principaux foyers de production de la pensée unique, avec la novlangue qui va avec. Il a lancé en 2012, à grand renfort d’acronymes inintelligibles, son « Défi Genre » : « L’InSHS depuis 2010 a placé le genre dans ses priorités thématiques avec des résultats : lancement du RTP Etudes Genre, coloriage [ ! ] de postes de CR ouverts au concours 2011, 2012, 2013 dans 7 sections SHS, mise en place d’un Institut du Genre (GIS) regroupant 35 UMR SHS dans 30 universités et écoles ».Ledit Institut du Genre organise lundi 10 mars « une journée consacrée aux “Nouvelles sciences du genre” au siège du CNRS : 3 rue Michel-Ange, 75016 Paris » – les chercheurs, subventionnés, pardon chercheur-e-s subventionné-e-s, luttent contre les « stéréotypes sociaux », mais toujours dans les beaux quartiers.
Pour « préparer » cette journée essentielle, une matinée « Intégrer la dimension du genre dans la recherche » a eu lieu vendredi 7 mars, toujours rue Michel-Ange. Y étaient présentées les « Perspectives de financements CNRS, nationaux et européens (Horizon 2020) » pour la recherche sur le genre. On notera la participation d’une « Sandra Boehringer, maîtresse de conférences à l’Université de Strasbourg », qui s’était signalée parmi les pétitionnaires alsaciens pour l’enseignement du « genre » à l’école maternelle.