La Chambre des représentants de Louisiane (59 élus républicains, deux indépendants et 44 démocrates) a approuvé lundi par 85 voix contre 6 un projet de loi restreignant l’accès à l’avortement dans « l’État du Pélican ». Il doit désormais être soumis au Sénat (26 républicains et 13 démocrates) où l’issue du vote ne fait aucun doute, comme le fait que le gouverneur, Bobby Jindal, le promulguera.
Concrètement, l’objectif est de protéger la santé des femmes. Pour cela, les médecins qui pratiquent des avortements devront disposer d’un privilège d’admission dans un hôpital situé à moins de 30 miles de l’avortoir où ils sévissent, au cas où l’acte tournerait mal pour la femme.
L’intention du législateur est aussi d’aider les femmes à ne pas se tromper de choix en leur fixant un délai de 24 heures avant de passer à l’acte. Tout cela rappelle furieusement les mesures texanes qui avaient provoqué de violents débats et l’émergence médiatique, sur le plan national, de la démocrate Wendy Davis. Mais cette fois, pas la moindre discussion à la Chambre des représentants, le projet de loi est passé comme une lettre à la poste, s’étonne NOLA.com.
Les médecins effectuant plus de cinq avortements par an devront aussi disposer d’une licence et leur nom ainsi que l’avortoir où il travaillent seront rendus public.
Selon le lobby “pro-choix” (pro-avortement) local, si ces mesures entrent en vigueur, elles provoqueront la fermeture immédiate de trois centres d’avortements sur les cinq que compte la Louisiane.
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