Invitée des Grandes Gueules, Isabelle Saporta est l’auteure du livre Du Courage aux éditions Fayard. Dans son livre, la journaliste dénonce les politiques qui, selon elle, n’ont jamais su défendre les agriculteurs.
Dans son livre Du Courage (ed. Fayard) Isabelle Saporta décrit ce qu’elle appelle “la mise à mort des agriculteurs”. Elle critique des réformes qui ont valorisé la production industrielle, au dépend des paysans, assommés sous des tombereaux de normes et de réglementations tatillonnes.
“A partir du moment où un tiers de nos paysans ne gagnent pas plus de 354 euros par mois, c’est qu’il y a un de problème. Depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, on a fait le choix de ne pas subventionner les paysans mais les industriels. C’est-à-dire qu’aujourd’hui on sous-paye les paysans. Lorsqu’ils font un litre de lait, la fabrication coûte plus chère que ce qu’ils devraient payer pour l’acheter. C’est complètement inacceptable. Donc on subventionne les industriels pour que la nourriture soit achetée à bas prix”.
Pour la journaliste, les paysans sont pris à la gorge et le contribuable doit régler les dommages collatéraux. “C’est un vrai souci parce que ça ne nourrit pas les paysans et parce que les dommages collatéraux de cette agriculture collectiviste, ce sont les contribuables qui les payent. Nous payons parce qu’aujourd’hui, 90 % des points de surveillance de nos eaux de surface sont polluées par les pesticides. C’est à travers nos impôts que nous réglons la dépollution et le coût de la santé publique. En France, 12 500 personnes meurent chaque année à cause de l’antibiorésistance”.